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Pontivy : les urgences à nouveau régulées la nuit par manque de personnel

Les urgences du Centre hospitalier du Centre-Bretagne à Noyal-Pontivy (Morbihan) n'accueillent plus de patients la nuit dès ce mercredi et jusqu'au 24 mai. Seules les urgences vitales seront traitées. Une décision prise à cause du manque de personnel.

Les urgences de l'hôpital du centre Bretagne CHCB Kerio, à Pontivy, dans le Morbihan. / Photo d'illustration Les urgences de l'hôpital du centre Bretagne CHCB Kerio, à Pontivy, dans le Morbihan. / Photo d'illustration
Les urgences de l'hôpital du centre Bretagne CHCB Kerio, à Pontivy, dans le Morbihan. / Photo d'illustration © Maxppp - François Destoc / Le Télégramme

L'Agence régionale de Santé l'annonce dans un communiqué : à compter de ce mercredi 17 mai, les urgences du Centre hospitalier du Centre Bretagne à Noyal-Pontivy ne sont plus accessibles la nuit. Cette régulation va durer sept jours, jusqu'au 24 mai. Durant cette période, de 20 heures à 8h30 du matin, les patients devront appeler le 15 pour être réorientés vers un médecin, ou un autre hôpital.

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L'accueil assuré à la maternité

Une ambulance privée ou un transport pourra être mis à disposition en cas de besoin. "Seules les urgences nécessitant des soins immédiats et/ou vitaux seront prises en charge au sein du service", précise l'ARS. En cause, "la présence d’un seul médecin urgentiste susceptible d’être mobilisé dans le cadre d’une sortie du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR)", soit trop peu pour assurer la prise en charge des patients. L’accueil des patientes pour la maternité et les urgences gynécologiques reste, lui, assuré 24h/24, ainsi que le service du SMUR.

Ces tensions ne sont pas nouvelles au CHCB, mais selon les syndicats, elles se sont nettement aggravées depuis l'adoption mi-avril de la loi Rist, qui plafonne le recours à l'intérim médical. "On n'avait presque jamais recours à la régulation aux urgences avant", rappelle Florence Even, secrétaire du syndicat Sud-Santé dans l'établissement. Ces dernières semaines, l'hôpital y a eu recours du 18 avril au 1er mai, puis de manière occasionnelle. "On est assez pessimiste sur une reprise le 24 mai", ajoute la déléguée syndicale.

Inquiétude pour l'ensemble des services

L'inquiétude est la même du côté d'Olivier Le Roux, secrétaire de la CGT au CHCB. "Les gardes des médecins titulaires absents étaient auparavant assurées par les intérimaires, aujourd'hui certaines ne sont pas pourvues. C'est un dispositif qui est en train de se mettre en place de façon insidieuse, et qui est de nature à nous inquiéter, car il fragilise encore plus le système de santé sur le territoire".

Florence Even est aussi inquiète pour le reste des services de l'hôpital. "Il n'y a plus que deux anesthésistes pour tout l'établissement. Sans eux, il n'y a plus de chirurgie, plus de maternité non plus", alerte la déléguée syndicale Sud Santé. Une situation vécue dernièrement à la maternité de Landerneau, où les accouchements ont été suspendus pendant dix jours.

Selon elle, il n'y avait pas de "mercenaires intérimaires", au centre hospitalier. "Personne n'était payé 3.000 ou 4.000 euros par garde comme on a pu l'entendre". Ces tarifs prohibitifs pratiqués par certains médecins intérimaires ont en partie justifié le plafonnement de leur rémunération par la loi Rist. "Ces intérimaires sont donc partis, et on ne les reverra plus", conclut Florence Even.

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