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De futures mamans s'inquiètent après la déprogrammation des accouchements à la maternité de Sarlat

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Suite à de nombreux arrêts maladie parmi le personnel, la maternité de Sarlat a suspendu pour le moment les accouchements prévus au mois de décembre. De futures mamans censées accoucher à Sarlat dans les prochaines semaines s'inquiètent.

La maternité de Sarlat n'a plus assez de sages-femmes pour fonctionner correctement. La maternité de Sarlat n'a plus assez de sages-femmes pour fonctionner correctement.
La maternité de Sarlat n'a plus assez de sages-femmes pour fonctionner correctement. © Radio France - Jeanne de Butler

Depuis vendredi, la maternité de Sarlat n'a plus assez de sages-femmes pour assurer les accouchements. Sur les sept sages-femmes dont la maternité a besoin pour fonctionner, quatre sont en arrêt maladie. La direction de la maternité a donc décidé de déprogrammer les accouchements en attendant de recruter de nouveaux personnels ou le retour de ces sages-femmes. Cela concerne une trentaine de patientes qui devraient accoucher d'ici la fin du mois de décembre. La maternité continue d'assurer les suivis de grossesse grâce à la présence d'un obstétricien et d'une sage-femme, mais les femmes enceintes sont réorientées vers d'autres maternités pour leur accouchement : à Périgueux, Bergerac ou Brive, selon leur choix en fonction de leur lieu de résidence. Si la situation pourrait revenir à la normale dans les prochains jours ou prochaines semaines, de futures mamans s'inquiètent de cette situation. Vendredi dernier, une première patiente a été réorientée vers une autre maternité. 

Florence : "Faire de la route en plein travail, ça n'aide pas"

"Je suis censée accoucher le 22 janvier, mais je peux très bien accoucher un mois avant. Pour un accouchement il y a une date estimée, mais ce n'est pas forcément celle à laquelle on accouchera. Aujourd'hui je ne sais pas où j'accoucherai, quand, comment, ni avec qui. En habitant à Saint-Geniès, l'hôpital le plus près, c'est Brive. Donc j'ai regardé, en termes de distance cela me fait quand même 45 minutes de route. Faire de la route en plein travail, ça n'aide pas, voire ça peut ralentir le travail où le couper. En tout cas ce n'est pas recommandé. Ça me met un peu en colère, parce que ça veut dire que ça change un peu tout ce que j'avais prévu. Aujourd'hui en plus de ça, c'est l'incertitude, parce que la décision est valable jusqu'à fin décembre. Je peux accoucher potentiellement avant fin décembre, mais en janvier, que va-t-il se passer ? Personne ne sait."

Amandine : "On se retrouve avec de nouvelles sages-femmes, de nouveaux médecins qu'on ne connaît pas"

"Mon terme est prévu pour le 6 janvier. Mais les sages-femmes me disent que je devrais accoucher dans les quinze prochains jours. Comme j'ai une grossesse un peu compliquée, avec un dossier médical un peu compliqué, j'ai appelé la maternité de Brive. Et quand je leur ai demandé ce qui allait se passer puisque mon dossier est à Sarlat, ils m'ont dit "dans tous les cas, on va demander à ce que votre dossier soit transféré chez nous parce que vous ne pourrez pas accoucher à Sarlat". Ça a été la panique dans le sens où très vite on se dit qu'il reste très peu de temps. On s'habitue à des personnes à l'hôpital en qui on a confiance et on se retrouve avec des nouvelles sages-femmes, de nouveaux médecins qu'on ne connaît pas. Et puis le trajet ! On passe de 20 minutes à trois quarts d'heure donc c'est toujours un peu plus stressant, la route n'est pas forcément très bonne. Psychologiquement, c'est stressant et ça fait peur. Même si l'équipe médicale essaye de tout mettre en place pour nous aider et nous mettre en confiance, remettre en place tout ce qui se passe pendant les neuf mois, c'est difficile."

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