Sortie de l'Alsace du Grand Est : Frédéric Bierry veut encore y croire

"Pas de big bang au niveau des grandes régions", "pas de grand jeu institutionnel", les déclarations du président de la République lors de son passage à Strasbourg le 26 avril laissent peu de place à l'interprétation. Emmanuel Macron ferme une nouvelle fois la porte à une sortie de l'Alsace du Grand Est. Mais comme il propose aussi de revoir les élus alsaciens pour parler des compétences de la CEA, la Collectivité européenne d'Alsace, son président, Frédéric Bierry, y voit une opportunité.

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"Il a compris que nous n'accepterions pas des miettes de compétence" - Frédéric Bierry, parlant du président de la République

"Le président a pu mesurer notre détermination de devenir une région à part entière", explique Frédéric Bierry. "Il a compris que nous n'accepterions pas des miettes de compétence. Il a beaucoup insisté auprès de moi pour que j'accepte que nous puissions discuter." Le président de la CeA estime que le rendez-vous fixé en mai sur l'avenir de la collectivité alsacienne ne porte pas uniquement sur un élargissement des compétences, mais qu'il reste une possibilité de discuter d'un retour à une Alsace hors du Grand Est.

Pour que les Alsaciens écrivent au Président

"J'ai eu le sentiment dans les échanges avec le Président de la République qu'il avait compris qu'on ne céderait pas, explique Frédéric Bierry sur France Bleu Alsace ce mardi 30 avril. À force d'expliquer, d'être déterminé, de construire et de montrer qu'on est en capacité, on arrive à avoir un pouvoir qui fait évoluer les choses. " Il pointe aussi les " dysfonctionnements " de la région Grand Est.

"Je resterai ferme sur nos exigences, celle d'une Alsace institutionnelle à part entière", conclut le président de la CeA. Il rappelle le résultat de la consultation sur la sortie du Grand Est. Près de 170.000 personnes avaient participé, dont plus de 92% s'étaient exprimés pour que l'Alsace devienne une région à part entière.