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Incendie de Montbonnot : le maire en appelle au président de la République et au Premier ministre

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Après le terrible incendie qui a détruit 8 commerces et 17 appartements, sans faire de blessé, dans la nuit du 15 au 16 avril, à Montbonnot, deux ados ont été mis en examen mais laissés libres sous contrôle judiciaire. Le maire ne comprend pas et en appelle au président de la République.

Le maire de Montbonnot ne comprend pourquoi les deux incendiaires présumés n'ont pas été incarcérés Le maire de Montbonnot ne comprend pourquoi les deux incendiaires présumés n'ont pas été incarcérés
Le maire de Montbonnot ne comprend pourquoi les deux incendiaires présumés n'ont pas été incarcérés © Radio France - Véronique Pueyo

Mercredi 24 avril, deux adolescents de 14 et 15 ans étaient interpellés par les gendarmes de la Compagnie de Meylan, chargés de l'enquête concernant l'incendie criminel du centre commercial de la place Robert Schuman à Montbonnot.
En garde à vue, ils ont reconnu avoir mis le feu à une poubelle qui se trouvait dans un local en bois, attenant au bâtiment.

Ils ont expliqué qu'ils n'imaginaient pas alors que leur geste aurait de telles conséquences. Présentés jeudi 25 avril, à un juge d'instruction, ils ont été mis en examen pour destruction de biens et remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec notamment l'interdiction de sortir de chez eux entre 21 heures et 6 heures du matin.

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Incompréhension

Le Parquet des mineurs de Grenoble qui avait requis leur incarcération ne devrait pas faire appel. Une décision que ne comprend le maire de Montbonnot, Dominique Bonnet. Il exprime également le sentiment de ces concitoyens.

"Les 7 familles victimes de cet incendie et les commerçants de la place sont tous très choqués et pour longtemps. Ils ont tout perdu. Et en face, il y a cette immunité pour les jeunes délinquants mineurs. Ils savent que cela n'ira pas plus loin. Et c'est à hurler ! J'en appelle au Président de la République, à son Premier Ministre, au procureur. Ce n'est pas normal que l'on se retrouve avec une telle catastrophe, plusieurs millions d'euros sur la table et deux ados qui rentrent chez eux."

Le maire de Montbonnot estime que si ces jeunes avaient été incarcérés, ils auraient peut-être pris la mesure de ce qu'ils avaient fait : "Ils ont mis des vies en danger. Si un des locataires n'avaient pas été réveillé par le crépitement des flammes, il n'aurait pas pu réveiller ses voisins et il y aurait eu des morts. Ils ont mis en danger aussi la vie des pompiers et des gendarmes qui ont été rapidement sur place."

Interpellés grâce à la vidéosurveillance

Et il ajoute : "Contrairement à ce que certains pensent, je suis content que notre commune ait investi 500 mille euros dans la vidéo surveillance, car c'est grâce à cela que l'on a pu arrêter ces deux jeunes. On les a vus cavaler sur les images à 3 heures du matin. Mais que faisaient-ils dehors à cette heure-là ?" s'interroge l'élu.

Concernant la solidarité envers les sinistrés, elle s'organise. Certains sont suivis psychologiquement. La mairie est à leurs côtés : "Pour l'instant on est encore en phase de déblaiement pour les gravats. Mi-mai, des experts viendront évaluer la solidité des structures du bâtiment. Nous avons autorisé les deux restaurants à installer des food-trucks sur la place."

Responsabilités

La mairie voudrait enfin que les parents des deux ados fassent une déclaration spontanée à leurs assurances respectives : "S'il y a un tiers responsable, la reconstruction ira beaucoup plus vite. Sinon, on va partir dans des batailles d'assurances et d'experts." Pour l'instant, 25 personnes ont perdu leurs logements qui étaient au-dessus des commerces et 50 salariés sont au chômage technique.

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