Passer au contenu
Publicité

Affaire Bonfanti : nouvelle audience le 24 mai devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon

Le 24 mai, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon va réexaminer la question de la prescription dans l'affaire du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, en mai 1986 à Pontcharra (Savoie). Yves Chatain a avoué l'avoir tuée en mai 2022. Il a depuis été remis en liberté conditionnelle.

Les deux sœurs et la fille de Marie-Thérèse Bonfanti, avec leur avocat, Maitre Boulloud Les deux sœurs et la fille de Marie-Thérèse Bonfanti, avec leur avocat, Maitre Boulloud
Les deux sœurs et la fille de Marie-Thérèse Bonfanti, avec leur avocat, Maitre Boulloud © Radio France - Véronique Pueyo

C'est un nouvel espoir pour la famille de Marie-Thérèse Bonfanti d'obtenir de la justice que le meurtre de leur mère, épouse et sœur ne soit pas prescrit et que celui qui a reconnu, 36 ans après, l'avoir tuée, comparaisse devant une Cour d'assises.

Publicité

Nouvelle audience le 24 mai à Lyon

Le 24 mai , à 11 heures, l'audience devant la Chambre de l'Instruction de la Cour d'Appel de Lyon s'ouvrira et les magistrats devront se prononcer sur la prescription ou non des faits reprochés à Yves Chatain. En mai 2022, cet homme a reconnu avoir étranglé Marie-Thérèse Bonfanti, en mai 1986, à Pontcharra car, avait-il expliqué, elle s'était garée devant chez lui pour distribuer des journaux gratuits et l'avait insulté. Pris d'une pulsion, il l'avait tuée et avait caché son corps dans une forêt. Sur ses instructions, le crâne de celle qui était alors une jeune femme de 25 ans, maman d'une fillette de 4 ans et d'un bébé de 6 mois, avait été retrouvé. La famille avait alors pu organiser, en mars dernier, des funérailles et offrir à Marie-Thérèse une sépulture décente devant laquelle la famille pouvait enfin se recueillir.

Premier revers en 2023

Déjà en 2023, la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Grenoble avait dit que les faits n'étaient pas prescrits, mais Yves Chatain s'était pourvu en cassation et la Cour de cassation avait rendu un arrêt contraire tout en renvoyant le dossier devant une autre Chambre de l'Instruction, celle de Lyon. Yves Chatain avait alors été remis en liberté sous contrôle judiciaire, au grand dam de la famille de la victime, qui ne veut pas baisser les bras.

Trouver la faille

Maitre Boulloud, l'avocat de la famille Bonfanti, prépare sa plaidoirie : "Nous avons retravaillé le dossier et exploré d'autres pistes, que je ne peux pas vous révéler ici, pour trouver un échappatoire." explique l'avocat grenoblois. "C'est de l'intérêt de toutes les familles de victimes, dont les dossiers sont très anciens, qu'il y ait une jurisprudence Bonfanti. Car sinon, à quoi bon retravailler sur des cold cases pour qu'on nous dise que c'est prescrit".

Mais les parties savent que, dans tous les cas, au final, c'est la Cour de Cassation, réunie en séance plénière, qui aura le dernier mot. "Après, s'il y a prescription, on pourra toujours se tourner vers la Cour Européenne des droits de l'homme, mais pour un résultat minime" confie Maitre Boulloud qui conclut : "Mes clients ont à la fois l'espoir que la procédure aboutisse et la crainte qu'elle n'aboutisse pas." Une dernière ligne droite qui va être difficile à vivre pour la famille de Marie-Thérèse Bonfanti.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined