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Affaire Bonfanti : la remise en liberté d'Yves Chatain examinée par la chambre de l'instruction de Grenoble

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Après la décision de la Cour de Cassation disant que le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti était prescrit, la juge avait remis en liberté Yves Chatain. Le parquet avait fait appel. Appel examiné ce mardi par la chambre de l'Instruction de la cour d'appel de Grenoble. Décision le 14 décembre.

Erika, la fille de Marie-Thérèse Bonfanti (au centre) entourée de ses tantes Sylvana et Françoise, discute avec son avocat, Maitre Boulloud Erika, la fille de Marie-Thérèse Bonfanti (au centre) entourée de ses tantes Sylvana et Françoise, discute avec son avocat, Maitre Boulloud
Erika, la fille de Marie-Thérèse Bonfanti (au centre) entourée de ses tantes Sylvana et Françoise, discute avec son avocat, Maitre Boulloud © Radio France - Véronique Pueyo

Ce mardi matin, la chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de Grenoble examinait l'appel du parquet qui s'oppose à la remise en liberté d'Yves Chatain, l'homme qui, en mai 2022, a reconnu avoir étranglé Marie-Thérèse Bonfanti. C'était en mai 1986 à Pontcharra. Sur ses indications, le crâne de la jeune mère de famille avait été retrouvé.

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Depuis Yves Chatain était incarcéré. Mais il avait fait un pourvoi en cassation estimant que l'affaire était prescrite. La Cour de cassation lui a donné raison, le 28 novembre dernier. Et alors que la juge d'instruction venait de prolonger son incarcération, la magistrate a décidé de remettre Yves Chatain en liberté, le 7 décembre dernier. Et pourtant, ce dernier n'avait fait aucun demande en ce sens

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La remise en liberté d'Yves Chatain n'était accompagnée que de peu de contraintes et il est retourné chez lui, en Savoie, là où vivent quatre des six membres de la famille Bonfanti, a fait remarquer leur avocat, Maitre Boulloud lors de sa plaidoirie.

À l'audience l'avocate générale a requis le retour en prison d'Yves Chatain.

L'avocate d'Yves Chatain a redit que : "Oui, son client était coupable, que les victimes étaient les proches de Marie-Thérèse Bonfanti mais que la loi, il faut la faire respecter, même si ce n'est pas moral. On savait tous que la prescription serait au cœur de ce dossier" a souligné Maitre Muridi, lors de l'audience.

La Chambre de l'instruction rendra son arrêt le 14 décembre prochain.

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Erika, la fille de Marie-Thérèse, et ses tantes, Sylvana et Françoise, avaient tenu à être présentes. Très dignes, elles ont redit leur incompréhension. "Nous avons cherché 36 ans le meurtrier de notre sœur et quand on le trouve, on nous dit qu'il y a prescription et qu'il doit retrouver la liberté. Ce n'est pas acceptable. Il faut changer cette loi sur la prescription. Nous voulons un procès pour rendre justice à Marie-Thérèse" expliquent Sylvana et Françoise, ses deux sœurs.

Erika, qui avait 4 ans et demi quand sa mère a disparu, était, elle aussi sous le choc. "L'assassin de maman vit à 29 kilomètres de chez moi. Ca se trouve je vais le croiser au supermarché, en faisant mes courses. Je serai sans doute avec mes enfants, c'est horrible. Je ne me sens plus libre de mes mouvements. Que je le rencontre dans un tribunal, c'est la procédure mais en sortant de chez moi, ce n'est pas possible !" s'exclame Erika.

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Il reste toutefois un espoir pour les Bonfanti. Dans quelques mois, la chambre de l'Instruction de la cour d'appel de Lyon va réexaminer la question de la prescription. Si elle dit qu'il n'y a pas prescription, la Cour de Cassation sera de nouveau saisie par Yves Chatain et cette fois son arrêt sera définitif.

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