Cold cases : le ministre de la Justice annonce un renforcement des effectifs au pôle spécialisé de Nanterre

Le ministre de la Justice s'est rendu ce jeudi, à Nanterre, au pôle dédié aux crimes en série et non élucidés. Ce pôle dit "cold cases" a ouvert il y a deux ans et sera prochainement doté d'effectifs supplémentaires a confirmé le ministre de la justice. "J'ai annoncé l'arrivée d'un 4e cabinet d'instruction à l'horizon 2025, l'arrivée d'un contractuel supplémentaire, attaché de justice, et d'un magistrat du parquet qui doit arriver prochainement" a déclaré Éric Dupond-Moretti.

105 affaires en cours

Ce pôle, qui traite actuellement 105 affaires, est "extrêmement important" a continué le ministre de la Justice, car il "sort un certain nombre de familles et de victimes de l'obscurité dans laquelle elles ont été plongées". L'essentiel étant, "même si on n'a pas l'absolue certitude de réussir à trouver [le coupable NDLR]", que l'on puisse, au moins, dire à ces familles : "on est près de vous et on travaille encore, il reste un espoir".

"Rien ne serait pire que de se dire que tout n'a pas été fait"

D'après le ministre, un "certain nombre d'affaires ont d'ores et déjà été élucidées". Les magistrats instructeurs, greffiers et magistrats du parquet ont fait part au ministre de la Justice d'un certain nombre de besoins. S'il ne les a pas détaillés, Éric Dupond-Moretti a affirmé les avoir entendus et que certains étaient "d'ores et déjà en cours d'élaboration". "C'est, me semble-t-il, un bel anniversaire" a-t-il ajouté, "Ce pôle cold case est l'honneur de la justice. [...] Rien ne serait pire, pour les victimes, que de se dire que tout n'a pas été fait" a-t-il conclu.

L'avocat Didier Seban, spécialisé dans les cold cases, a dénoncé mardi le manque de moyens humains et logistiques qui touche le pôle de Nanterre. Ce jeudi, invitée de Wendy Bouchard dans "Ma France", l'avocate Marine Allali, cheffe du pôle "cold cases" au cabinet Seban, a accueilli avec prudence les annonces du ministre. "C'est acté sans l'être. Ce quatrième juge, ça fait plus d'un an qu'on nous dit que c'est sûr et qu'il va arriver et là on nous dit 'peut-être 2025'. Les délais paraissent un peu surréalistes".

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