Amiens : plusieurs appels anonymes ont déclenché l'alerte à la bombe à la cité scolaire

Les cours ont repris ce jeudi matin à partir de 10 heures à la cité scolaire d'Amiens après l'évacuation hier après-midi de tous les élèves et le personnel des lycées Edouard Gand, Louis Thuillier et Edouard Branly à cause d'une alerte à la bombe. Ce sont en fait trois appels anonymes qui ont déclenché l'importante mobilisation des forces de l'ordre.

Tout a commencé à 16 heures jeudi après-midi : le commissariat d'Amiens reçoit un appel d'un homme qui affirme être élève au lycée Edouard Branly, un établissement particulièrement surveillé puisqu'il fait partie des six collèges et lycées visés par des menaces terroristes il y a quelques jours. Il dit avoir entendu des détonations et raconte avoir vu quatre ou cinq personnes avec des fusils d'assaut dans l'établissement.

Piratage et demande de rançon

De source proche de l'enquête, au même moment, le proviseur du lycée reçoit lui aussi un appel d'une personne qui affirme que des bombes ont été placées dans trois lycées de la ville et réclame une rançon. Une soixantaine de policiers sont mobilisés, ainsi qu'une brigade de chiens renifleurs d'explosifs, tout l'établissement est évacué.

Peu avant 18 heures, le commissariat d'Amiens reçoit un nouvel appel : la personne se présente comme étant à l'origine des alertes à la bombe, elle explique avoir piraté les logiciels Pronote et ENT, les plateformes utilisées pour communiquer entre les professeurs et les familles, et se revendique d'Epsilon, un groupe de hackers habitué des opérations de piratage spectaculaires. Groupe qui a récemment fait parler de lui en prenant le contrôle des comptes X, ex Twitter, des médias du groupe Altice, dont BFM TV.

Au final, il n'y a avait donc ni assaillant, ni bombe, mais cette fausse alerte a entraîné une importante mobilisation des forces de police et des centaines d'élèves évacués pendant plusieurs heures.

Les élèves accueillis à La Providence

Les élèves de l'internat ont été accueillis dans le lycée voisin de la Providence, le temps de sécuriser les lieux. La sécurité civile, les pompiers et la Croix-Rouge étaient sur place. Les derniers ont pu regagner leurs dortoirs peu avant minuit. Les cours ont donc repris à 10h ce jeudi matin, une cellule d'écoute a été mise en place dans chacun des trois lycées de la cité scolaire, indique le rectorat. L'enquête a été confiée la police judiciaire.