Moëlan-sous-Mer, Camaret-sous-Mer : l'association Surfrider alerte sur la montée des eaux dans sa nouvelle campagne

L'association de protection des océans Surfrider Foundation vient d'envoyer près de 900 cartes postales aux maires des communes littorales françaises les plus exposées au risque d'érosion pour alerter face à la montée des eaux. Un spot de sensibilisation pour les commune avec la particule "sur-mer" est aussi diffusé sur Youtube et sur le site de l'association. Une campagne choc pour alerter le grand public.

Pour ce spot de sensibilisation, l'association s'est rendue dans plusieurs communes bretonnes comme à Telgruc-sur-Mer, Moëlan-sur-Mer ou encore Camaret-sur-Mer et a remplacé, sur les panneaux d'agglomération, le "sur" par un "sous".

Objectif de la campagne : sensibiliser le grand public

La cible de cette campagne de sensibilisation? "Aussi bien les touristes que les habitants ou les résidents, les propriétaires de résidences secondaires" explique Lucie Leteurtre, chargée de projet digital pour l'association Surfrider France. La montée des eaux, c'est un problème d'actualité, "on ne peut pas lutter contre" poursuit la militante, "donc il va falloir s'adapter et prendre certaines mesures pour essayer de vivre au mieux ce phénomène".

On peut voir sur ces images des centres-villes ou des endroits emblématique les pieds dans l'eau. Sur les 885 communes concernées par un risque de submersions, la hausse du niveau de la mer est estimée à 29 cm d'ici 2050, pour l'instant. Si nous agissons nous pouvons la limité à une vingtaine de cm estime Surfrider.

La prise de conscience est bel et bien là insiste Lucie Leteurtre mais certains phénomènes nous semblent normaux alors qu'ils "sont vraiment aggravés par le réchauffement climatique", comme les grandes marées, par exemple ou encore la fonte des glaciers.

La maison en bord de mer : un rêve aujourd'hui, un cauchemar demain

S'il est "impossible de lutter contre l'océan, quelques solutions peuvent être mises en place" positive Lucie Leteurtre. Cela passe par "l'anticipation et l'adaptation", notamment dans les politiques d'urbanisme. "Potentiellement déplacer certaines infrastructures, éviter les constructions sur le littoral" détaille la chargée de projet pour Surfrider France.

La campagne de sensibilisation cherche aussi à établir le dialogue entre collectivités et citoyens. L'association constate que "certaines municipalités se heurtent à la méconnaissance du sujet de la part du grand public. Il y a énormément d'habitants dans les zones littorales qui ont leur petit confort. Ils peuvent être parfois un petit peu récalcitrant à l'idée d'envisager une nouvelle ville, peut-être avec des infrastructures déplacées".

En Bretagne, ce sont au moins 5 000 logements qui sont menacés par la montée des eaux d'ici 2100, selon la dernière publication du ministère de la Transition écologique.