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Violences dans les lycées : la réponse sécuritaire de Valérie Pécresse

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En déplacement mercredi dans le plus gros lycée de Nanterre (Hauts-de-Seine) en proie à la violence, la présidente de la région Île-de-France a annoncé des mesures "coup-de-poing" pour tenter de ramener le calme. Un tour de vis sécuritaire critiqué par les enseignants.

Le lycée Joliot-Curie de Nanterre a connu quatre départs de feu depuis la mi-mars.
Le lycée Joliot-Curie de Nanterre a connu quatre départs de feu depuis la mi-mars. © Radio France - Nicolas Olivier

Quatre départs d’incendies volontaires en seulement deux semaines. Le climat est lourd au lycée Joliot-Curie de Nanterre (1.500 élèves). La venue de la présidente du Conseil régional d’Ile-de-France ce mercredi n’a pas réellement apaisé les enseignants, qui avaient accroché des banderoles pour dénoncer notamment une « récupération ». La plupart ne verront même pas Valérie Pécresse, arrivée discrètement par le parking. Devant les grilles, le personnel du lycée était soutenu par une douzaine d'enseignants du collège Evariste-Galois voisin, en grève depuis trois jours suite à une succession d'incidents violents.

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Caméras et grilles plus hautes 

A l'intérieur, le message délivré par la présidente de région est clair : seul un renforcement de la sécurité peut permettre de "rétablir l'ordre" dans ce lycée tout neuf, rénové en 2016 pour 50 millions d'euros. 

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Les dégâts de l'incendie volontaire du 29 mars dans des toilettes du lycée.
Les dégâts de l'incendie volontaire du 29 mars dans des toilettes du lycée. © Radio France - Nicolas Olivier

Après avoir constaté les dégâts, Valérie Pécresse a réuni la proviseure et des représentants des professeurs et des parents d’élèves pour leur annoncer le déblocage d’un financement de 210.000€. La région va faire installer cet été une trentaine de caméras et lancer dès le mois de mai des travaux de rehaussement des clôtures, pour éviter les intrusions. Des mesures sécuritaires en décalage total avec les attentes du corps enseignant.

"On est assez inquiets parce que les incidents graves se succèdent, reconnaît Maxime Pouvreau, professeur de mathématiques et délégué CGT Education. Mais la sécurité, les caméras, ce n'est pas la vision de l'école que nous défendons. On ne veut pas que notre établissement se transforme en prison ou en forteresse." 

"Il faut des moyens humains, mais pas des moyens répressifs style forces de l'ordre, poursuit son collègue Philippe Zobel. On veut une réponse de l'Education nationale". Valérie Pécresse a promis de relayer auprès du rectorat les doléances des enseignants.

Valérie Pécresse échange avec des personnels du lycée Joliot-Curie.
Valérie Pécresse échange avec des personnels du lycée Joliot-Curie. © Radio France - Nicolas Olivier

Les brigades de sécurité bientôt déployées

La sécurisation des lycées est l’un des thèmes de prédilection de Valérie Pécresse. Depuis 2016, plus de 23 millions d'euros ont été investis pour mieux protéger les établissements franciliens (caméras, alarmes anti-intrusion, clôtures...). La mesure phare s'apprête à entrer en application : le déploiement courant avril de trois équipes mobiles de sécurité. Quinze personnes ont été recrutées par la région et sont en cours de formation. Ces brigades, spécialisées dans la médiation et la sécurisation, renforceront celles du rectorat de Créteil et pourront intervenir dans n'importe quel lycée à la demande du conseil d'administration. La présidente a d'ailleurs proposé leurs services à la direction du lycée Joliot-Curie. Pas sûr que les personnels soient prêts à aller jusque là. 

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