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"Inacceptable" : des élèves du Val d'Oise sans institutrice depuis 11 semaines, les parents se mobilisent

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A Montlignon, les parents d'élèves d'une classe de CM2 de l'école communale viennent d'écrire au ministre de l'Education. Leurs enfants n'ont plus de maitresse depuis 11 semaines. Elle a été remplacée une quinzaine de jours en tout seulement.

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Image d'illustration © Maxppp - Jean-Baptiste BORNIER

La rentrée s'était bien passée mais "la descente aux enfers a commencé le 29 septembre avec l'arrêt maladie de la maitresse", se souvient Séverine l'une des mamans. Il y a un conflit entre certaines familles de la classe et l'enseignante. Mais peu importe la raison, c'est la suite qui insupporte les parents. Car depuis désormais 11 semaines, "l'enseignante absente a été remplacée seulement 14 jours", au dernier comptage des familles, 20 jours rectifie de son côté le rectorat. Le reste du temps, "les enfants sont dispatchés dans les autres classes mais donc potentiellement dans la classe de CP", explique encore Séverine. Et sans documents ou contenus pédagogiques pour les occuper selon la maman. "Les parents se sont organisés, on a acheté nous même des cahiers de vacances et on dit à nos enfants 'fais trois pages d'exercices de maths ou trois pages de français'", raconte-t-elle encore. Le rectorat, lui, affirme que des supports pédagogiques sont proposés pour permettre aux enfants de travailler.

Et cela, c'est quand les parents ne sont pas fortement incités à carrément garder leurs enfants chez eux pour ne pas surcharger les autres classes. "Ca désociabilise certains élèves qui n'ont plus de contact avec l'école", s'inquiète la mère de famille qui jongle avec les informations toujours en dernière minute. "On nous demande de garder nos enfants demain, on s'organise pour rester à la maison ou les confier aux grands parents, puis on apprend à 9h15 le jour J que finalement il y a un remplaçant pour 24h mais comme c'est trop tard pour rappliquer, il n'y a parfois que 10, 13 élèves devant le remplaçant, c'est risible !"

"Une faute de l'Education nationale"

Pratique aussi quand on travaille ironise, Benjamin, un autre parent d'élève. "On a tous une métier, on a tous une vie. C'est un stress permanent. Et on ne parle même pas du niveau scolaire en chute libre, de la rentrée en 6e qui nous inquiète fortement", liste ce papa d'une petite fille. "Ce n'est pas possible de laisser des parents seuls face à l'éducation de leurs enfants." Alors que l'école est obligatoire, "11 semaines sans cours, en 2023, en France, c'est inacceptable, c'est une faute de l'Education nationale", assène Benjamin.

L'Education nationale qui explique par la voie du rectorat de Versailles que les services font "au mieux" avec "les moyens limités" en remplacement. L'académie, comme les autres est touché par la pénurie d'enseignants.

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