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"Bien sûr que je suis en colère" : ces parents d'élèves qui galèrent avec les fermetures de classes à l'école

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En Île-de-France, plusieurs établissements scolaires sont concernés par des fermetures de classes. Entre les réajustements que cela implique et les mouvements de grève que cela entraîne, des parents s'inquiètent pour leurs enfants et se mobilisent.

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Photo d'illustration © Maxppp - BENOIT FELACE Le Courrier de l'ouest

Le lundi, tout va bien. Le mardi aussi. Par contre, le jeudi et le vendredi, ça se gâte. "Depuis deux semaines, explique très consciencieusement Lise, ma fille, en CM1 à l'école Marcel Pagnol à Saint-Leu-la-Forêt, a une enseignante en temps partiel le lundi et le mardi, mais n'en a pas en fin de semaine ! Depuis la rentrée, on a une valse des remplaçants. Quand on arrive devant la grille de l'école, on n'est jamais sûr de ce qu'il va se passer."

"Ça fait beaucoup de temps d'enseignement qui saute"

Alors certains matins, "on nous invite gentiment à garder nos enfants chez nous, car sinon ils sont dispatchés dans d'autres classes et ils font du dessin. C'est de la garderie. C'est assez inconfortable de ne pas pouvoir dire à sa fille si oui ou non, elle va avoir classe le matin. Mis bout à bout, ça fait beaucoup de temps d'enseignement qui saute. Quand on fait les devoirs, on ne sait jamais s'ils vont être corrigés puisqu'on n'est pas sûr que l'enseignant qui les a donnés revienne."

Cet inconfort, Carole a bien décidé de le faire savoir. "On n'a pas envie de laisser d'autres enseignants et élèves vivre cette situation encore et encore." Dans l'établissement de sa fille, à Guermantes, en Seine-et-Marne, il y a eu une fermeture de classe quelques jours après la rentrée, "les premiers jours se sont passés normalement, puis il y a eu un recomptage dans les classes, croit savoir la maman, et une classe a été fermée le lundi suivant." Tout ça, "sans explication", donc "on va envoyer un message à l'inspection académique !" L'explication, répondent souvent les services de l'éducation nationale, c'est la "déprise démographique", c'est-à-dire qu'il y a moins d'élèves dans certaines classes et donc de quoi en recharger d'autres.

"On parle de l'avenir de mon enfant !"

L'explication est-elle aussi à aller chercher du côté du manque de professeurs ? Vendredi, l'entourage du ministre de l'Éducation affirmait qu'il y a "190 postes vacants" dans les écoles primaires sur toute la France. 200 postes pour le secondaire, selon Gabriel Attal lui-même. À rebours de ce que disent les syndicats de professeurs. Le Snes-FSU a révélé qu'il manque en moyenne, selon un sondage, "au moins un enseignant dans 48% des collèges et des lycées."

"On a fait des pancartes, on est tous les matins devant l'école et on rencontre des gens", dit "en colère", Aziza Khelifa, dont la fille est en CM1 à l'école Raspail de Rosny-sous-Bois. Dans cet établissement, une classe a été fermée, entraînant, selon la maman, le désarroi des professeurs qui se sont mis en grève. En atteste cette pancarte installée sur la grille de l'école : "Lundi 18 septembre, un préavis de grève est annoncé concernant les classes de CP, CE1, CE2, CM1, CM2. "Vendredi, on s'est présentés devant l'école et il y avait six profs absents", souffle la maman. Elle conclut : "Bien sûr que je suis en colère, on parle de l'avenir de mon enfant !"

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