Plus de 600 emplois menacés chez ExxonMobil à Port-Jérôme-sur-Seine : 550 personnes rassemblées à Lillebonne

"Ça va être un séisme en terme d'emploi", prévient la maire de Port-Jérôme-sur-Seine. Le 11 avril, le géant pétrolier américain ExxonMobil Cheminal a annoncé la fermeture de l'essentiel des unités de pétrochimie de la plateforme de Gravenchon, 647 emplois sont menacés sur le site, et peut-être trois à cinq fois plus dans le territoire. A l'appel des élus locaux et de la CGT du site, 550 personnes se sont rassemblées ce vendredi matin à Lillbonne pour demander un engagement de l'État, selon les chiffres de la préfecture de la Seine-Maritime.

Lancé par les élus, le rassemblement a aussi mobilisé les syndicats, ce vendredi vers 10 heures à l'hotel de ville de Lillebonne alors que c'est tout le bassin d'emploi qui est menacé par les postes supprimés chez ExxonMobil à Port-Jérôme-sur-Seine.

Selon la CGT, un poste supprimé, c'est cinq postes qui disparaissent dans le bassin d'emploi. "C'est ce pour quoi nous travaillons à la cellule de reclassement auprès d'ExxonMobil pour minimiser un maximum l'impact sur l'écosystème, sur les petites boîtes et sur les grands clients qui sont sur la plateforme", expliquait ce lundi sur France Bleu Normandie explique Virginie Carolo-Lutrot, maire de Port-Jérôme-sur-Seine et présidente de Caux Seine Agglo.

Un rendez-vous au ministère de l'Économie

Virginie Carolo-Lutrot rencontre ce mardi Roland Lescure, le ministre délégué en charge de l'Industrie qui a suivi ce dossier. "Nous souhaitons présenter déjà les premières avancées, comment fonctionne le dialogue avec la direction d'Exxon et ce que nous souhaitons avoir pour le territoire en négociation sur le réemploi, sur la formation professionnelle à mettre en place pour que chaque salarié qui ne trouverait pas de solution en interne puisse bénéficier des formations dans le cadre des nouvelles implantations. Nous sommes viscéralement industriels sur Port-Jérôme et nous comptons bien le rester."