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ExxonMobil : 150 manifestants à Lillebonne contre les suppressions de postes décidées par le groupe

Environ 150 personnes se sont rassemblées ce mercredi 1er mai à Lillebonne pour s'opposer à l'annonce par ExxonMobil au mois d'avril dernier de la suppression de près de 650 postes sur le site de Port-Jérôme-sur-Seine. Les salariés s'interrogent sur la suite à donner au mouvement.

Plusieurs discours prononcés avant le départ de la mobilisation à Lillebonne Plusieurs discours prononcés avant le départ de la mobilisation à Lillebonne
Plusieurs discours prononcés avant le départ de la mobilisation à Lillebonne © Radio France - Théophile Pedrola

Devant l'hôtel de ville de Lillebonne ce mercredi, 150 personnes environ rassemblées, la majorité sous les drapeaux de la CGT. Les prises de parole se succèdent sous une fine pluie, avant que Christophe Martin, de l'union locale de la centrale ne lance un premier appel à la grève. "Vous pouvez avoir les meilleurs représentants syndicaux, s'ils ne sont pas suivis, cela ne servira à rien", lance-t-il face à la foule, applaudi.

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Une assemblée générale aura lieu ce jeudi 2 mai à 14h devant la porte A de l'usine, pour décider des suites à donner au mouvement. Mais la grève semble être une solution considérée, alors que les salariés de l'usine sont relativement discrets depuis la mauvaise nouvelle du 11 avril dernier : la suppression de près de 647 postes sur le site d'ExxonMobil à Port-Jérôme-sur-Seine.

Des réunions, la semaine dernière, avec la direction n'ayant pas du tout été concluantes, que faire ?

"Les gens vont déserter le secteur"

"J'ai bien entendu l'appel de la CGT, j'attends de voir ce que décidera l'intersyndicale", explique Gérard Leseul, député socialiste qui a participé à la mobilisation de ce 1er mai. "Sans doute une grève est-elle importante, si elle est accompagnée et suivie par les salariés."

Car beaucoup de salariés d'ExxonMobil se font du mouron pour la suite. Et cela ne concerne pas que les 647 suppressions de postes dans l'entreprise : "Il y a des entreprises qui travaillent avec nous, il y a des sous-traitants, c'est tout un écosystème", indique Cédric Tanay, opérateur consoliste du côté des expéditions. Son emploi n'est pour l'instant pas menacé, mais il craint pour la suite : "J'ai des amis, des collègues qui le sont, ma femme travaille dans une société intervenante. Si Exxon nous abandonne, on peut s'interroger sur le futur pour les commerces ou l'hôpital ! Les gens vont déserter le secteur."

C'est pour cela que Christophe Martin lance l'option de la grève : "Il faut que les travailleurs et les sous-traitants fassent voir aux dirigeants d'ExxonMobil la colère. Il y a des alternatives. Si les américains veulent se barrer, qu'ils se barrent, et on nationalise la plateforme. Ou on les remplace."

La sénatrice communiste Céline Brulin, présente à la mobilisation, après avoir posé une question sur le sujet au Sénat, pointe également l'option Total : "Il faut préserver l'outil industriel et nos capacités de production. Cela peut être avec Exxonmobil, mais pourquoi pas Total, en créant un pôle pétrochimique qui s'ancre en France, on en a besoin en matière de souveraineté." Selon l'élue, il y a des incohérences entre la volonté de "réindustrialisation" voulue par le gouvernement et l'attitude que ce dernier adopte face aux entreprises.

Mais tous s'accordent sur le fait de mener le combat, même s'il doit être rude.

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