ExxonMobil réduit ses activités à la plateforme pétrochimique de Port-Jérôme-sur-Seine, 677 emplois supprimés

Le groupe pétrolier américain ExxonMobil Chemical France (EMCF) a annoncé jeudi une réduction de ses activités sur le site de Gravenchon, à Port-Jérôme-sur-Seine en Seine-Maritime. Cette supression des activités de chimie "devrait entraîner la suppression de 677 emplois" en France, dont 647 à Port-Jérôme, d'ici l'an prochain. La société a enregistré plus de 500 millions d’euros de pertes depuis 2018.

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Les unités de pétrochimie arrêtées, dont un vapocraqueur, ne sont pas "économiquement viables", a estimé ExxonMobil Chemical France (EMCF) dans un communiqué. "Le projet présenté aujourd’hui aux instances représentatives du personnel et aux salariés concerne l’arrêt définitif du vapocraqueur, des unités de polyéthylène, de polypropylène, d’adhésifs et des facilités logistiques associées", indique le groupe.

C'est toute la chaine du vapocraqueur, et les unités de polyéthylène, de polypropylène, d'adhésifs et des facilités qui vont être arrêtées cette année. Le site est vicitme de la concurrence asiatique, précise le groupe à France Bleu Normandie. "La configuration du vapocraqueur, sa taille comparée aux grandes unités nouvellement construites, les coûts opératoires et énergétiques plus élevés en Europe le rendent non compétitif", explique l'industriel.

La raffinerie Esso ExxonMobil voisine n'est pas touchée par cette réduction d'activité. Mais le géant pétrolier a annoncé se jeudi vendre celle de Fos-sur-Mer et du dépôt de carburant de Villette-de-Vienne en Isère.

677 postes supprimés en France

Cette arrêt de l'unité en 2024 va entraîner la suppression de 647 postes à la plateforme de Gravenchon qui en comtpe 850, et 30 au siège parisien d'ExxonMobil. Le groupe promet d'engager une "recherche de solutions individuelles et collectives" pour les salariés concernés par les suppressions d'emplois.

Charles Amyot, Président des sociétés du groupe ExxonMobil en France a déclaré : "Cette décision, très difficile à prendre, ne reflète en rien la qualité de nos équipes, de leur travail et les efforts accomplis. Malgré notre longue histoire industrielle, nous ne pouvons pas continuer à fonctionner avec de telles pertes. Je suis conscient de l’émotion et de l’inquiétude que cette annonce va susciter chez nos salariés, leurs familles et les communautés environnantes. Notre priorité est de soutenir l’ensemble des salariés, ceux qui vont devoir trouver un nouvel emploi et ceux qui resteront, et nous travaillerons en étroite collaboration avec les instances représentatives du personnel et les autorités".