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ExxonMobil réduit ses activités à la plateforme de Port-Jérôme-sur-Seine : "C'était inévitable", explique l'industriel

L'industriel ExxonMobil a annoncé la réduction de ses activités à la plateforme de Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime), ce jeudi. 677 postes seront supprimés en 2025. "Face à la concurrence étrangère, c'était inévitable", explique le Président du groupe ExxonMobil en France.

Plateforme ExxonMobil Chemical de Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine. Plateforme ExxonMobil Chemical de Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine.
Plateforme ExxonMobil Chemical de Gravenchon à Port-Jérôme-sur-Seine. © Radio France - Lila Lefebvre

Le groupe pétrolier américain ExxonMobil Chemical France (EMCF) a annoncé jeudi une réduction de ses activités sur le site de Gravenchon, à Port-Jérôme-sur-Seine en Seine-Maritime. Cette suppression des activités de production de plastique va entraîner la suppression de 677 emplois en France, dont 647 à Port-Jérôme, d'ici l'an prochain. "Face à la concurrence asiatique et américaine, c'était inévitable", explique à France Bleu Normandie Charles Amyot, Président des sociétés du groupe ExxonMobil en France. La société a enregistré plus de 500 millions d’euros de pertes depuis 2018.

"C'est le plus grand plan social de l'histoire de l'entreprise"

"L'annonce qui a été faite ce matin est sans précédent dans l'histoire d'ExxonMobil en France, tient à rappeler Charles Amyot. Notre priorité pour les semaines et les mois qui viennent est d'être aux côtés des salariés et de leurs familles." Même si pour l'heure, il lui est impossible de donner des chiffres définitifs, il assure que le plus de salariés possibles seront reclassés dans l'entreprise.

"La consultation sur le plan de sauvegarde de l'emploi va maintenant se poursuivre au siège et dans les CSE de la plateforme de Gravenchon", poursuit-il. Aussi bien du côté pétrochimie que du côté raffinage (même si ce dernier n'est pas concerné par des suppressions de postes). "Nous proposerons des reclassements, mais aussi des départs à la retraite anticipés."

500 millions d'euros de pertes

L'unité de production de billes plastiques, autour du "vapocraqueur" va entièrement s'arrêter d'ici la fin de l'année. Elle représente 70% de l'activité de la plateforme pétrochimique ExxonMobil de Gravenchon. La production de produits lubrifiants sera, elle, maintenue.

Une décision brutale qui était inévitable pour Charles Amyot : "Nous sommes dans une situation de baisse de la demande et de grande concurrence. Face à nous, il y a l'Asie et les États-Unis qui n'ont pas les mêmes contraintes."

Et l'entrepreneur de décrire "le vapocraqueur de Gravenchon, c'est 540.000 tonnes, les usines à l'étranger font entre 1,2 et 1,8 million de tonnes. Et sur les cinq dernières années, nous avons perdu près de 500 millions d'euros".

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