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L'abattoir de Bazas autorisé à poursuivre son activité par le tribunal de commerce de Bordeaux

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En redressement judiciaire depuis février, l'abattoir de Bazas, dans le sud-Gironde a été autorisé ce mercredi par le tribunal de commerce de Bordeaux à poursuivre son activité. Il devra présenter à la justice un projet plus approfondi en août. Un soulagement pour tout un territoire.

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Illustration. © Maxppp - S. LARTIGUE

C'est tout un territoire qui pousse un "ouf" de soulagement. Ce mercredi 24 avril, le tribunal a commerce de Bordeaux a autorisé l'abattoir de Bazas dans le sud de la Gironde à poursuivre son activité. Un sursis cependant puisque les gérants devront présenter un projet plus approfondi en août prochain.

"Il faut toujours y croire !"

"Le tribunal de commerce nous a accordé sa confiance," ce réjouit à la sortie de l'audience, Romain Quéré, le directeur de l'abattoir. En pleine restructuration, l'abattoir a su montrer "qu'on avait pris la mesure de la situation" poursuit le dirigeant et le tribunal a autorisé la poursuite de l'activité et n'a pas prononcé de liquidation.

Une "satisfaction et un soulagement", pour la maire de Bazas, Isabelle Dexpert, "il faut toujours y croire". Il faut dire que l'abattoir a une particularité : il est géré par la communauté de communes du Bazadais et les collectivités locales avaient beaucoup investi pour sa survie. "Les régies municipales se sont engagées pour tout ce qui concerne les dépenses d'eau, de gaz et d'électricité puisque nous avons des dettes donc il fallait tenter de sauver tout ce qui pouvait être sauver," explique la maire.

Rendez-vous maintenant à la fin de l'été pour approfondir le projet. "Il faut retrouver du tonnage en plus," poursuit l'élue, "retrouver aussi peut-être de la confiance avec des éleveurs qui ne venaient plus et réfléchir à en trouver de nouveaux, notamment sur le filière porcine par exemple."

Le soulagement pour toute une filière

"Il faut voir dans le temps si cela va durer ou non, mais on est très content d'apprendre la nouvelle," se réjouit Francis Manceau, depuis l'étable de son élevage de bazadaises. Si l'éleveur se réjouit de cette poursuit d'activité, c'est parce que si elle disparaissait, il faudrait aller plus loin mais pas seulement. "On a tout un maillage économique avec l'abattoir de Bazas," explique l'éleveur, "on a des consommateurs locaux, des partenaires, des acheteurs et je travaille avec quelqu'un qui abat à Bazas et fournit les boucheries locales."

Pour Francis Manceau, il en va aussi du bien être des animaux : "Si on doit transporter les animaux pendant trois ou quatre heures pour aller vers un abattoir, c'est complètement aberrant." "Pouvoir garder un abattoir à taille humaine et à proximité, c'est bénéfique pour l'ensemble de la filière et pour les animaux," conclut l'éleveur.

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