Casino : une première rencontre et des promesses pour le nouveau directeur général devant les salariés à Saint-Étienne

Beaucoup de monde ce matin au siège social de Casino à Saint-Étienne (Loire). Le nouveau directeur général du distributeur stéphanois Casino était au siège social de Châteaucreux ce jeudi 28 mars 2024. Philippe Palazzi s'est présenté auprès des salariés et syndicats lors d'un discours d'une quarantaine de minutes. Il en a profité pour présenter son comité exécutif, les personnes qui vont l'entourer sur cette mission de sauvetage du groupe.

Il a affirmé vouloir "le meilleur plan social possible" et "réhumaniser" le groupe. Originaire d'Aix-en-Provence, Philippe Palazzi a déjà été directeur général de Lactalis, géant dans le domaine du lait.

Un discours optimiste mais déconnecté

Didier Marion souligne la présence et l'intérêt montré par le nouveau directeur général de Casino, mais le porte-parole de l'intersyndicale Casino attendait plus de concret lors de cette visite. Pour l'intersyndicale, le combat du moment porte sur la négociation des indemnités de départ des salariés qui vont être licenciés.

Hassan travaille à l'approvisionnement alimentaire, il est à Casino depuis fin 2023. "Il nous a donné l'espoir que le siège social allait rester à Saint-Étienne, que la marque et les produits Casino vont aussi rester". Un discours qui se veut très optimiste pour la suite. Mais ce n'est pas la dynamique qui ressort quand on échange avec les salariés. L'un d'entre eux, salarié depuis une dizaine d'années à Casino, est persuadé que "le groupe n'a plus aucun avenir à Saint-Étienne". Il avoue même chercher du travail à Chambéry.

Des changements à venir

Lors de son discours, Philippe Palazzi n'a pas caché "la restructuration forte" qui attend le siège social stéphanois. Estelle Silbermann est déléguée syndicale de la CFDT.

Philippe Palazzi ira la semaine prochaine dans d'autres sièges du groupe à Vitry-sur-Seine, Clichy et Bordeaux, pour faire la même présentation. Les repreneurs se sont engagés à porter "une attention particulière" au siège historique de Saint-Etienne qui comptait 1.800 salariés il y a encore quelques mois, et à mettre en place un plan de départs volontaires.