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Assurance-chômage : l'inquiétude des demandeurs d'emploi nancéiens

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Le gouvernement va-t-il encore durcir les règles de l'assurance-chômage ? Le Premier ministre Gabriel Attal s'exprime à la télévision ce mercredi soir. Le gouvernement plaide pour une réduction des durées d'indemnisation. A Nancy, demandeurs d'emploi et associations dénoncent une stigmatisation.

Une agence France Travail à Nancy. Une agence France Travail à Nancy.
Une agence France Travail à Nancy. © Maxppp - Marie Roussel

Vers une troisième réforme de l'assurance-chômage ? Le Premier ministre Gabriel Attal est attendu sur le plateau de TF1 ce mercredi 27 mars pour évoquer le dérapage du déficit public et les solutions envisagées par le gouvernement. Il a déjà évoqué, à plusieurs reprises ces derniers mois, une réduction de la durée d'indemnisation. "Je ne voudrais pas que les chômeurs soient les boucs émissaires dans la situation actuelle", craint Didier Fessard, le co-responsable à Nancy de l'association Solidarités nouvelles face au chômage.

Déjà éprouvé par son licenciement en septembre dernier, Sylvain, 59 ans, se dit très "en colère" contre le gouvernement. "J'aimerais bien avoir un Gabriel Attal devant moi, je lui dirai ma situation. Je me suis retrouvé sans emploi, après 40 ans d'activité dans la même entreprise. C'est brutal. Vous n'êtes pas accompagné. Du jour au lendemain, vous vous retrouvez comme ça, c'est l'enfer. Et Monsieur Attal, il est complètement à côté de la plaque. Il ne sait pas la réalité."

"Monsieur Attal est à côté de la plaque"

Après six mois de chômage, et une quinzaine d'entretiens d'embauche, cet ancien chef de chantier nancéien ressent un manque de considération. "Je suis considéré comme un chômeur lambda qui a pu avoir un parcours en dents de scie et qui a pu profiter du système. Je suis très déçu du gouvernement. Il ne fait pas la distinction. Qu'il aille voir les patrons. Ils ne veulent pas de nous."

Les deux réformes précédentes ont fait déjà des dégâts, selon Didier Fessard. Il dénonce la stigmatisation des personnes qu'il appelle "chercheurs d'emploi" : "on dirait que quand on est au chômage, c'est notre faute. Je peux vous affirmer que les personnes que nous accompagnons passent 80% de leur temps à chercher du travail." D'après le syndicat SNU-FSU de France Travail, le nombre d'inscrits indemnisés est passé de 50 à 36% au niveau national ces dernières années.

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