Fête des librairies indépendantes : comment se portent les librairies Lilloises ?

"Les librairies indépendantes font vivre les quartiers et permettent de créer une vraie vie locale". Christophe aime flâner dans les rayons des librairies Lilloises. Ayant vécu longtemps en Angleterre, "quand je suis retourné à Lille, j’ai beaucoup aimé retrouver ce lien avec les petites librairies étant donné qu’en Angleterre, elles ont été dévorées par les grandes enseignes", déplore ce professeur d’histoire qui aime vivre une expérience personnalisée. « Partout ou en va, on retrouve la même chose, les mêmes devantures, les mêmes livres… C’est très aseptisé, et j’aime bien retrouver une atmosphère plus authentique dans les petites librairies ».

"La librairie se porte plutôt bien"

De quoi faire plaisir aux libraires. Bateau livre, située rue Gambetta à Lille accueille jusqu’à 200 clients en week-end. "Il y a des gens qui viennent en librairie de façon militante et engagé, ils choisissent de venir en librairie indépendante plutôt que d’aller en grande distribution, et ça, c’est assez chouette", sourit Nicolas, libraire à Bateau Livre depuis six ans.

Pour lui, c’est grâce à son ancienneté que cette librairie a toujours la côte. "C’est une trésorerie qui se tient et qui fait qu’elle ait une assise suffisante pour tenir et un roulement rodé depuis des années".

Bertrand Tollé est cogérant de la librairie-café Biglemoi à Lille dans le quartier de Fives. "La librairie se porte plutôt bien. La crise du Covid-19 est désormais derrière nous", déclare-t-il. Cette librairie, ouverte il y a à peu près trois ans, reçoit entre 50 et 70 clients par jours en semaine, entre retraités, étudiants et familles.

D'autres en grande difficulté

Toutes les librairies lilloises ne s’en sortent pas et beaucoup baissent le rideau. La Petite, Godon ou encore Meura. La librairie place ronde compte sur les dons des Lillois pour tenter de survivre. Ouverte depuis 2018, elle a été fragilisée par la pandémie du Covid-19 et l'inflation. "Une librairie est fragile économiquement et vous quand elle est jeune, elle ne tient pas les tempêtes", déplore Fabienne Van Hulle, sa fondatrice. La soixantenaire a vu la fréquentation de la librairie baisser de 30% depuis le début de l'année. Elle pointe du doigts, entre autres, la hausse du prix des livres : "Quand un grand format sur la table dépasse les 25 euros, les clients le reposent".

Les amis de la Librairie ont crée une cagnotte de soutien pour lui permettre de faire face aux difficultés et maintenir la librairie.