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Grippe aviaire, inflation : le prix du foie gras en hausse de 5% à Noël

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Alors que le niveau de risque de propagation de la grippe aviaire a été relevé mardi à son niveau maximum, le prix du foie gras affiche une hausse de 5% selon le Cifog, en raison notamment du coût de la vaccination des canards.

Le prix du fois gras en hausse de 5 % en 2023 selon le Cifog. (Illustration) Le prix du fois gras en hausse de 5 % en 2023 selon le Cifog. (Illustration)
Le prix du fois gras en hausse de 5 % en 2023 selon le Cifog. (Illustration) © Radio France - Thibault Delmarle

Quatre foyers de grippe aviaire ont été détectés dans des élevages de dindes en France, a annoncé mercredi le ministère de l'Agriculture, qui a relevé le niveau de risque "à son maximum", obligeant les éleveurs de plein air à confiner leurs volailles. "La situation est inquiétante", alerte de son côté Gilles Salvat, le directeur général délégué de l'Anses, sur France Inter. Il estime que ces dernières semaines, "quelques dizaines de milliers de dindes ont été abattues". Dans ce contexte, le prix du foie gras affiche une hausse de 5% par rapport à l’an dernier, selon le Cifog.

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Il se vend actuellement à 70 euros en moyenne le kilo, contre 50 euros le kilo il y a cinq ans, indique Eric Dumas, président du Cifog (Conseil interprofessionnel des palmipèdes à foie gras) et éleveur dans les Landes, interrogé par France Bleu Pays Basque. L’interprofession évoque notamment des coûts de production encore surélevés et le coût de la vaccination des canards.

Les canards épargnés par la grippe aviaire ?

Le directeur général délégué de l'Anses note par ailleurs que contrairement aux années précédentes, les canards semblent épargnés par le virus. Il y voit les effets de la vaccination, désormais obligatoire dans les élevages de plus de 250 canards. L'Anses comptabilise "8 millions de premières doses administrées et 6 millions de doses de rappel", notamment dans les Deux-Sèvres.

Pour protéger les palmipèdes, alors que le niveau de risque est à son maximum, le directeur général délégué de l'Anses appelle à "mettre les oiseaux à l'abri", tout en reconnaissant que "cela ne suffit pas" : "Il faut absolument renforcer les mesures de biosécurité, c'est-à-dire tout ce que l'éleveur fait pour éviter de faire rentrer le virus dans son élevage".

On voit que ce n’est qu’un pansement", estime aussi Olivier Gazeau, membre du collectif Sauve Qui Poule et éleveur de volailles plein-air à Moncoutant, dans les Deux-Sèvres, où certains canards ont reçu trois doses de vaccin. Pour lui, “le problème est ailleurs”. Il pointe notamment l’élevage industriel et la claustration des canards, et note que les foyers de grippe aviaire récemment recensés en France ont été détectés dans des élevages claustrés.

Pas de risque de pénurie à Noël

Marie-Pierre Pé, directrice de l'association des professionnels du foie gras Cifog, appelle tout de même "tous les professionnels au respect des règles de biosécurité" : changer de tenue en entrant sur le site, mettre les animaux à l'abri, désinfecter les roues et bas de caisse des véhicules, etc. Elle dit n'avoir aucune inquiétude concernant Noël.

"Les foies gras sont souvent déjà dans les rayons. Les foies crus, à préparer, vont arriver et il n'y a pour l'instant aucune raison de penser qu'il y aura un impact”, assure-t-elle. Ce ne sera toutefois pas l'abondance. Si la production a "repris des couleurs" par rapport à l'année 2022, durant laquelle les canards avaient été décimés par le virus ou les abattages préventifs, l'offre reste en repli de 33 % par rapport à 2020.

La profession a prévenu qu'après une augmentation des prix de plus de 15 % en 2022, le foie gras coûtera cette année encore "environ 5 %" plus cher dans les supermarchés. À Poitiers, les consommateurs rencontrés par France Bleu Poitou assurent qu’ils continueront à acheter du foie gras malgré la hausse des prix. En revanche, certains réduisent les quantités par rapport aux autres années.

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