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Marana Golo : comment préserver la ressource en eau potable des intrusions salines ?

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La communauté des communes Marana Golo a présenté les conclusions d'une enquête sur le risque d'intrusion saline dans le champ captant d'eau potable du Golo, qui alimente 92% de la population. Elle réclame désormais que l'ensemble des acteurs se réunissent, pour une gestion durable de la ressource.

Présentation d'une enquête sur le risque d'intrusion saline dans le champ captant d'eau potable du Golo Présentation d'une enquête sur le risque d'intrusion saline dans le champ captant d'eau potable du Golo
Présentation d'une enquête sur le risque d'intrusion saline dans le champ captant d'eau potable du Golo © Radio France - Clémence Gourdon Negrini

Les conclusions d'une enquête sur le risque d'intrusion saline dans le champ captant d'eau potable du Golo étaient présentées ce jeudi dans les bureaux de la Communauté des communes du Marana Golo, qui l'a commandée et financée à hauteur de 200.000 euros sur ses fonds propres. En 2017, du sel avait été détecté, provoquant l'arrêt de deux forages, soit près de 30% des prélèvements nécessaires aux 25.000 habitants de la communauté des communes (45.000 l'été).

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Comment le sel s'est-il introduit dans le Golo en 2017 ? Ce phénomène est-il amené à se reproduire ? Comment l'éviter ? Tel a été l'objet de l'étude, menée par deux bureaux à la demande de la communauté des communes. "Il n'y a pas de problème de quantité d'eau, puisque la nappe est très bien alimentée par le Golo", a d'abord précisé Denis Neyens, hydro-géophysicien du bureau d'étude Imageau.

En revanche, des facteurs simultanés mènent à l'intrusion de sel : "être en période d'étiage, donc de faible débit d'eau ; et que l'embouchure du Golo soit ouverte, permettant à l'eau de mer de pénétrer". Or, le fleuve est utilisé par différents acteurs, rappelle-t-il : "tout l'amont pour les barrages EDF, jusqu'aux prélèvements de Casamozza pour l'agriculture puis à ceux pour l'eau potable".

Une co-gestion durable : enjeu de taille

Tout l'enjeu est donc de réussir à mettre en place une "gestion intelligente" de l'ensemble des acteurs pour qu'aucun usage ne nuise aux autres. "Il faut réussir à trouver une organisation pour partager cette ressource", souligne Denis Neyens. Un plaidoyer partagé par les responsables de la communauté des communes, qui rappellent avoir fait leur part en finançant cette étude et en menant une politique de gestion durable de l'eau potable.

"L'État doit faire respecter les réglementations en vigueur", insiste Antoine Filippi, directeur général des services à la Communauté des Communes Marana Golo. Une vigilance réclamée tant sur la question du respect des débits réservés que sur le respect de la fermeture de l'embouchure du Golo en période d'étiage. Les agents ont en effet constaté, plusieurs étés, que celui-ci était ouvert par des tiers "alors que [nous] avons désormais la confirmation qu'aucune autorisation, ni même demande, n'avait été faite".

Le directeur des services réclame également, de la part de la Collectivité de Corse, la réalisation d'un plan territorial de gestion de l'eau "pour que l'ensemble des acteurs puissent jouer sur différents volumes, selon différents paramètres et différentes saisons, afin de satisfaire un usage satisfaisant l'ensemble des usagers et une gestion de durabilité."

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