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Élevage en plein air : sept fermes du Poitou dans une expérimentation pour "on espère inventer les règles de demain"

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L’expérimentation sur la biosécurité dans les élevages de plein air de porcs et de volailles démarre en ce mois de mars 2024. Six fermes des Deux-Sèvres et une de la Vienne y participent.

Olivier Gazeau élève 1600 poulets en plein air. Olivier Gazeau élève 1600 poulets en plein air.
Olivier Gazeau élève 1600 poulets en plein air. © Radio France - Noémie Guillotin

Six fermes des Deux-Sèvres et une de la Vienne participent à l'expérimentation sur l'adaptation de la biosécurité aux élevages en plein air. Au total, 144 élevages de porcs et de volailles en France sont concernés par cette expérimentation qui débute. Il s'agit "d’évaluer scientifiquement l’efficacité des mesures alternatives de prévention mises en place par les paysans", indique la Coordination paysanne des Deux-Sèvres dans un communiqué. Prévention des maladies animales comme la grippe aviaire.

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"Ça ne peut pas être les mêmes règles pour tout le monde"

Aujourd'hui, en cas d'alerte, tous les éleveurs doivent confiner leurs animaux, sans distinction. "Là on est près d'une poussinière avec 400 poussins et on aura les mêmes règles que pour un bâtiment qui aura par exemple 10.000 poulets, ça ne peut pas être les mêmes règles pour tout le monde", estime Olivier Gazeau, éleveur à Moncoutant-sur-Sèvre et membre de la Confédération paysanne. "Les risques sont plus faibles chez nous en raison de la densité. Le fait que nos volailles aillent dehors on estime qu'il y a une meilleure immunité, il y a des croissances plus lentes donc beaucoup moins fragiles", poursuit-il.

Cette expérimentation va permettre de recenser les pratiques dans les exploitations, et de les évaluer. "Les éleveurs nous on va dire ce qu'on fait et les scientifiques vont tirer des conclusions". Les résultats sont attendus pour mai 2025. Mais ce n'est qu'un début pour Olivier Gazeau. "C'est la première page du livre, derrière, il faudra sans doute d'autres expérimentations pour évaluer la santé de nos volailles. Pourquoi on dit que nos volailles vont mieux, on veut que les scientifiques puissent conclure les mêmes choses".

Grippe aviaire : risque "modéré" depuis ce lundi 18 mars

Par ailleurs, la grippe aviaire a largement épargné la France cet hiver grâce, selon le ministère de l'Agriculture, à deux phénomènes : une moindre circulation du virus en Europe et la vaccination des canards. Aucun cas n'a été recensé dans les Deux-Sèvres. Au niveau national, le niveau de risque a été abaissé à "modéré" à compter du lundi 18 mars.

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