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"Dépassionner le conflit" israélo-palestinien : le témoignage d'un professeur d'histoire-géographie toulousain

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Comment parler aux enfants et aux adolescents de l'attaque du Hamas et de la contre-offensive israélienne en cours ? Pour Olivier Silam, professeur d'histoire-géographie à Toulouse, il faut prendre du recul et rappeler que les deux parties ne veulent pas la paix.

Un immeuble détruit dans la bande de Gaza par une frappe israélienne, le 11 octobre 2023.
Un immeuble détruit dans la bande de Gaza par une frappe israélienne, le 11 octobre 2023. © AFP - Mohammed Abed

Comment parler aux élèves de l'attaque du Hamas et de la contre-offensive israélienne ? Olivier Silam ne l'abordera que si ses élèves le lui demandent.

Ce professeur d'histoire-géographie au lycée général et technologique Marcelin Berthelot, à Toulouse, indique que le conflit israélo-palestinien est au programme d'histoire, en classe de terminale. Mais les événements de ces derniers jours sont "trop récents et sanglants, il y a besoin d'un peu de recul avant de les aborder."

En tant qu'enseignant, Olivier Silam rappelle qu'il présente à ses élèves des faits objectifs, sur "deux peuples qui s'affrontent avec des idéologies différentes. Mais le peuple palestinien ne se résume pas au Hamas (le mouvement palestinien islamiste qui dirige la bande de Gaza)."

Aucune volonté de paix

Selon Olivier Silam, le conflit actuel s'explique notamment par les mouvements au pouvoir de part et d'autre. Le Hamas côté bande de Gaza et le Likoud de Benyamin Netanyahou "sont opposés aux accords de paix d'Oslo", signés en 1993 par l'ex-Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et l'ancien président de l'Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat. "Si on regarde objectivement les faits, c'est aujourd'hui la pire situation possible, avec des deux côtés des dirigeants qui ne veulent pas signer le moindre accord."

Il assure qu'il n'a pas ressenti de tensions entre élèves suite à l'attaque du Hamas samedi 7 octobre, mais admet qu'elles peuvent avoir émergé dans d'autres établissements. "Il faut justement dépassionner ce conflit, revenir les pieds sur terre, même si ce qu'il se passe actuellement est terrible et effrayant", insiste l'enseignant, "laisser les élèves s'exprimer, écouter leur parole, mais faire attention à ce qu'il n'y ait pas de propos discriminants, racistes."

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