Attaque du Hamas contre Israël : l'inquiétude de Toulousains de confession juive sans nouvelles de proches

"Je suis effondré, on voit des terroristes tuer des familles dans leurs propres maisons." Le ton de la voix de Maurice Lugassy laisse transparaître sa tristesse infinie. Le président de l'association culturelle Hebraïca, à Toulouse, n'a pas de nouvelles de certains proches, installés en Israël, à Ashdod, non loin de la frontière à Gaza, là où le Hamas a frappé.

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Ce qui l'inquiète, au-delà de l'absence de réponse d'amis, de famille, c'est aussi le nombre de morts, qui ne cesse de grimper. "Je suis dans un état d'effondrement complet", décrit-il.

Emma, elle, est toujours sous le choc. Cette étudiante toulousaine ne s'attendait pas à une telle offensive, et à un bilan aussi lourd. L'incompréhension domine son esprit, même si Israël a déjà été touché, à de nombreuses reprises, par des tirs de roquettes venus de la bande de Gaza. Le conflit israélo-palestinien dure depuis de nombreuses années. Mais elle n'a pas le souvenir d'une attaque avec autant de morts.

Cousin mobilisé dans l'armée

Le Hamas a lancé son offensive alors que les Israéliens fêtent Souccot, "une tradition religieuse consistant à passer une semaine en famille, à faire des prières dans une soukka, une hutte décorée", précise Emma. "En général, on coupe nos réseaux sociaux, nos téléphones ces jours-là. Le Hamas en a profité pour attaquer."

Emma s'inquiète notamment pour un de ses cousins, mobilisé aux côtés de l'armée israélienne dans la contre-offensive. "Je sais juste qu'il est parti, mais je n'ai pas réussi à le joindre."

Elle craint enfin que cette nouvelle guerre ait un impact en France, sur ses relations avec des personnes de confession musulmane, que des "confusions" soient faites. Maurice Lugassy se console, à l'inverse, de recevoir de nombreux messages de soutiens, depuis la France, de personnes non-juives, une première pour lui.

Depuis Toulouse, Gérald Darmanin a annoncé samedi 7 octobre avoir donné consigne aux préfets de renforcer la protection des lieux de confession juive, telles que des écoles privées confessionnelles, et les synagogues.