Guerre Israël-Hamas : la France Insoumise très critiquée lors d'un rassemblement à Toulouse

La synagogue de l'Espace du judaïsme à Toulouse était trop petite ce mercredi soir. Plus de 2.000 personnes ont fait le déplacement, selon le président du CRIF, alors que le site permet d'accueillir 600 personnes. Un lieu de culte plein, en solidarité avec Israël et contre le terrorisme, qui a fait des milliers de morts dont onze français depuis samedi et l'attaque terroriste du Hamas. Dans le public, au rez-de-chaussée de la synagogue, la présidente de la Région Occitanie était présente, tout comme le président du Département, ou encore le maire de Toulouse.

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La France insoumise au cœur des discours

Malgré l'émotion et la peine immense, les personnalités politiques ou religieuses ont toutes dénoncées les prises de positions de la France Insoumise. Le parti politique refuse, jusqu'à présent, de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, préférant s'appuyer sur le droit international et parler de "crime de guerre".

"Il y a dans notre pays en France, un parti politique important, qui a refusé de reconnaître le caractère terroriste. Il a formulé une condamnation d'ordre général du conflit israélo-palestinien. C'est confortable", s'agace Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse.

Dans son discours, le maire de Toulouse pointe du doigt la France Insoumise mais aussi ses alliés, alors que la présidente de la Région Occitanie et le président du Département de la Haute-Garonne, membre du Parti socialiste, sont  installés à quelques centimètres.

"Il n’y a pas de place pour le "oui, mais". Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. Le Hamas est un groupe terroriste islamiste qui veut la destruction d’Israël, l’anéantissement des Juifs et l’asservissement des Palestiniens. Rien ne peut légitimer les crimes du Hamas, Rien ne légitimera jamais le terrorisme. Mal nommer les choses, c’est commettre une faute indigne", répond Sébastien Vincini, le président du Conseil départemental, au micro. "Il nous faut nommer le mal. Le terrorisme du Hamas. Il s'agit de terroristes qui massacrent les civils israéliens, et qui terrorisent leur propre peuple palestinien" ajoute à son tour Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie.

"C'est toujours le même mal qui frappe : c'est l'antisémitisme. Ce sont les mêmes qui ont frappé ici, en 2012, à Toulouse et Montauban, comme à Nice, à Paris, au Stade de France, Charlie Hebdo, au Bataclan, le colonel Arnaud Beltrame, le père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray. Ce sont toujours les mêmes. Alors ce qu'il se passe en Israël nous concerne tous !", insiste Jean-Luc Moudenc, sous les applaudissements.

Profitant d'une visite de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse ce jeudi, le maire de Toulouse vient de lui adresser une lettre ouverte. "Je vous demande de tenir des propos d’apaisement sur cette douloureuse actualité […] Vous respecteriez par là même la mémoire des Toulousains juifs tombés le 19 mars 2012, victimes d'une barbarie islamiste perpétrée au nom d'une cause palestinienne déjà totalement dévoyée", écrit entre autre Jean-Luc Moudenc.

Jean-Luc Mélenchon sera présent à 19h salle Barcelone pour la sortie de son livre, "Faites mieux".

Un discours similaire à droite comme à gauche qui fait beaucoup de bien dans l'assemblée. "J'ai vu le préfet, j'ai vu le maire de Toulouse, la présidente de la Région, celui du Département. Ça nous montre aussi que les juifs ne sont pas seuls dans la République. Et que le combat contre l'antisémitisme n'est pas que le combat des juifs, mais aussi le combat de l'ensemble des Français. C'est important pour nous et particulièrement pour nous à Toulouse, parce qu'il y a eu ce qui s'est passé à Toulouse le 19 mars 2012. Je pense que cette cérémonie, elle a montré aussi à l'ensemble de la jeunesse juive toulousaine qu'ils ont leur place ici, dans la faculté, dans nos synagogues et surtout dans la République française", insiste Léo Bilfeld, le président de l'union des étudiants juifs de France à Toulouse.