Paris Collector : “Châtelet-les-Halles” de Florent Pagny
2000, l’année du nouveau siècle, Florent Pagny a 39 ans. Avec Calogero et Lionel Florence, le chanteur compose "Châtelet-les-Halles", son port d’attache, du temps de ses débuts à Paris aux environs de ses 15 ans et demi.
Florent Pagny connait de fond en comble la station Chatelet les Halles. Jeune homme, il est barman, rue de la Ferronnerie, dans un club la nuit et comédien apprenti le jour, où il court les castings. Mais son atout majeur, il le sait, c’est sa voix, qu’il qualifie de "passeport de la liberté".
Maman Pagny en rêvait, son fils l’a fait : devenir chanteur à succès. En filiation avec une autre voix magique, celle du prince de l’opérette Luis Mariano, qui triomphait il y a bien longtemps au théâtre du Chatelet. Florent Pagny chante le dessous des Halles, station RER, et malgré le gris des parpaings, la morosité des couloirs, bonjour tristesse sur les gueules des passants, Florent arrive à nous dépayser en suivant les tags des tagueurs, comme des vagues de galère.
“Les baskets sur le parvis de Châtelet-les-Halles ne vont jamais très loin", pourtant la chanson de Florent Pagny a fait son bonhomme de chemin, reprise lors de la dernière tournée des Enfoirés par Zazie, Jean Louis Aubert, Soprano et Julien Clerc.
De Harlem à Paris, s’engouffrer dans un train, et au bout de la chanson, il y a toujours Florent Pagny