La rhumerie, une histoire de famille depuis 1932

Découvrir les spécialités antillaises sans partir de Paris, c’est possible. Notre reporter nous emmène dans le 6e arrondissement à La rhumerie où l’attend Julia. “C’est mon arrière-grand-père qui a créé cet établissement en 1932**”. Ce dernier, importateur de rhum a décidé au moment de l’exposition universelle de faire découvrir son produit. Il a alors fait des ti' punch et face au succès il a décidé de trouver un lieu pour développer son projet.

“Aujourd’hui, on a environ 150 références de rhums qui viennent du monde entier et à tous les prix”. A la carte, de nombreux cocktails sont proposés à l’image du CRS, “du citron, du rhum et du sucre”. Il y a tout un langage autour du rhum. “C’est toute une petite histoire de traditions qui se retrouvent ici”.

Dominique, la mère de Julia est encore présente dans les lieux et apporte son aide. “Je n’arrive pas à me détacher du lieu.

La brasserie, elle, propose des spécialités antillaises “fait maison” élaborées sur place à partir de produits bruts et à des prix très raisonnables. “On s’est toujours battu pour travailler nos tarifs pour que ce soit accessibles pour tout le monde”. Mais ne comptez pas repartir avec la recette des accras. “C’est la recette de la famille. Et s'ils sont aussi incroyables, c’est parce qu’ils sont toujours faits à la demande”.

Nicole travaille en cuisine depuis 33 ans. Outre les accras et leur version végan, vous pouvez déguster des chips de patate douce, la fameuse banane plantin ou encore le Féroce, “un mélange d’avocat, de morue grillée et de farine de manioc avec des épices et du piment”. Pour tous les plats, le piment est à la demande, de quoi satisfaire tous les palais.

La rhumerie est ouverte 7 jours sur 7 du matin à tard le soir pour grignoter, s’attabler pour de bon, simplement boire un cocktail au rhum ou un café avec une pâtisserie typique des Antilles.

--> La rhumerie : 166 boulevard Saint germain dans le 6e arrondissement

La monnaie de Paris, une institution qui se visite

Située en plein cœur de Paris, la plus ancienne entreprise du monde poursuit la mission que le Roi de France lui confiait en 864 : frapper la monnaie. Mais c’est aussi un lieu culturel mêlant à la fois des salles d’exposition et des vues sur les ateliers de la Monnaie de Paris.

Et jusqu’au 30 juin d’ailleurs, vous pouvez y découvrir l’exposition Insert Coin qui revient sur l'histoire des machines de jeux à pièces de monnaie, dont l'âge d'or en France s'étire de la fin des années 1960 à la fin des années 1990.

Notre reporter y retrouve les 2 co-commissaires : Jean-Baptiste Clais et Nicolas Galiffi. “Dans cette exposition, vous y retrouver les machines qui étaient présentes dans les cafés : flipper, babyfoot et bornes d’arcades jouables. Vous êtes à la Monnaie de Paris, donc on vous distribue des pièces pour que vous puissiez jouez au monnayeur et retrouver les sensations de l’époque**”. Les machines sont installées en contexte pour que le visiteur se retrouve dans une immersion totale chronologique, des années 60 aux années 2000.

Certains jeux étaient plus présents dans certains pays que d’autres. “Le babyfoot par exemple est une invention européenne pour très simple, on joue au foot ici alors que les américains jouent au football américain. Le flipper, lui, est inventé aux Etats Unis. Le jeu vidéo naît également aux Etats Unis mais très rapidement les Japonais s’y mettent aussi”. Tous ces objets sont présents dans l’exposition.

“Le but de ces machines était d’être rentables. Donc on les faisait belles, colorées et attrayantes pour que les jeunes arrivent et mettent leurs pièces à l’intérieur. Ce système automatique de machines qui s’activent à pièces est encore présent aujourd’hui avec les distributeurs de cafés ou de friandises par exemple”.

Un peu plus loin, notre reporter fait face à un ancien jukebox un peu particulier puisque la musique vient du bas. “A l’époque, on n’avait pas tous les systèmes filaires qui permettent de câbler l’ensemble d’un bar. Le seul endroit d’où sortait la musique était le jukebox. Un jukebox c’est en fait un lecteur de vinyles placés sur 2 énormes enceintes capables de sonoriser la salle. C’est donc une sensation physique très particulière”.

“L’idée de cette exposition c’était aussi de faire de ce bâtiment néo-classique, ce palais de 1775 avec des boiseries, des cheminées et de miroirs, un lieu de jeu, un lieu de vie, un lieu populaire**” complète Stéphanie Molinard est chargée des programmes et des actions culturelles.

--> La monnaie de Paris : 11 Quai de Conti dans le 6e arrondissement