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Vidéo d'un homme empalé : trois ex-pompiers de Paris condamnés à deux à quatre mois de prison avec sursis

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Trois anciens pompiers de Paris, jugés pour avoir filmé et diffusé des images de l'opération d'un jeune homme qui s'était empalé sur un potelet de trottoir après une défenestration, ont été condamnés mardi à deux à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.

Condamnation de trois anciens sapeurs pompiers de Paris pour la diffusion de la vidéo d'un homme empalé. Condamnation de trois anciens sapeurs pompiers de Paris pour la diffusion de la vidéo d'un homme empalé.
Condamnation de trois anciens sapeurs pompiers de Paris pour la diffusion de la vidéo d'un homme empalé. © Radio France - Hajera Mohammad

Deux à quatre mois de prison avec sursis : c'est la peine infligée à trois anciens pompiers de Paris, jugés pour avoir filmé et diffusé des images de l'opération d'un jeune homme qui s'était empalé sur un potelet de trottoir après une défenestration. Ils ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Paris. Un seul prévenu s'est présenté à l'audience. 

En février 2021, deux policiers avaient déjà été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour avoir diffusé des images de la chute du jeune homme sur le poteau, issues de la vidéosurveillance de la rue.

La vidéo présente les images d'une agonie

Les faits remontent au 27 septembre 2018. Ce soir-là, un jeune homme de 26 ans saute du 6e étage de son immeuble et s'empale sur un poteau dans une rue. L'homme, fragile psychologiquement et sous traitement médical, meurt finalement à l'hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine). 

Quelques jours après, des images de son agonie, au bloc opératoire, avaient circulé sur les réseaux sociaux, dont une vidéo dépeignant l'extraction du potelet du corps inanimé du patient nu, sous les exclamations d'un membre de l'assistance. 

Les avocats avancent un désir de retour d'expérience

Deux médecins qui appartenaient aux pompiers de Paris et un ex-pompiers, aujourd'hui âgés de 29 et 30 ans, étaient jugés pour avoir fixé ou transmis sans son consentement l'image de la victime se trouvant dans un lieu privé. 

Pour leur défense les avocats des pompiers avaient affirmé que ces partages notamment sur WhatsApp avaient été faits à des fins de retour d'expérience (retex) pour améliorer la prise en charge de victimes dans une situation similaire.

Une explication réfutée vertement par l'avocat des deux frères de la victime. "Cette vidéo n'a rien d'un retex", s'est emportée l'avocate des deux frères du défunt. "On comprend tous, bien sûr, que dans les milieux médicaux, à force d'être aux prises avec des scènes difficiles, les coutures pètent un peu mais qu'on ne vienne pas nous dire avec un ton d'expert-comptable qu'on a fait ça dans le cadre d'une démarche précise".

La mère de la victime est indignée

La mère du jeune homme décédé a réprouvé avec gravité les agissements des pompiers. "On ne peut pas laisser faire ce genre de transgression insupportable", avait-elle dit lors du procès en octobre. 

L'enquête, basée notamment sur 35 témoignages, a montré que les trois militaires avaient pris photos et vidéos dans la salle de déchoquage avec leurs téléphones, et les avaient partagées à des confrères soignants ou pompiers, notamment sur WhatsApp. 

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