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VIDÉO - Jeux de Toulousains : rencontre avec Lison Gautron, une des plus jeunes prétendantes pour Paris 2024

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Suite de notre série avec Lison Gautron. La grimpeuse de 21 ans qui s'entraine à Tournefeuille n'a jamais participé aux Jeux olympiques et c'est une des plus jeunes prétendantes aux JO de Paris l'été prochain.

Lison Gautron et son entraineur Paul Marty. Lison Gautron et son entraineur Paul Marty.
Lison Gautron et son entraineur Paul Marty. © Radio France - Alexandre Vau

Chaque mois jusqu'aux Jeux olympiques de Paris 2024, France Bleu Occitanie vous présente des athlètes toulousains qui visent une participation l'été prochain. Après les beach-volleyseuses Alexia Richard et Lézana Placette, les internationaux du Stade Toulousain rugby fauteuil, les nageurs toulousains du TOEC le club d'un certain Léon Marchand, rencontre ce jeudi matin avec une des plus jeunes prétendantes toulousaines.

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Toulousaine depuis 2018

Lison Gautron est grimpeuse. Elle a 21 ans seulement et s'est installée à Toulouse en 2018 en provenance de Cholet, dans le Maine-et-Loire. Et son rêve, c'est de participer pour la première fois aux JO l'été prochain en escalade de vitesse. "C'est un mur de quinze mètres, c'est la même voie pour le monde. Et le but c'est d'aller le plus rapidement possible. Donc en compétition, une fois qu'on a passé les phases de qualification, on a des phases de duel. Et là, le but, c'est de battre son adversaire. Les voies sont identiques des deux côtés et le premier arrivé en haut a gagné. Et puis en fait, le run en lui même est dur. Chez les garçons, on est maintenant moins de cinq secondes, chez les filles durent moins de sept secondes. Donc c'est pas une discipline où on a la place à l'erreur."

Une discipline spectaculaire

Une discipline spectaculaire, la plus rapide de l'histoire des Jeux, souligne son entraineur, Paul Marty. Le duo s'est formé après l'arrivée de Lison en 2018. Lison a choisi Toulouse pour ses installations avec le Creps et le pôle Occitanie d'escalade et des études d'ingénieur à l'INSA. C'est beaucoup, beaucoup de travail dans un sport qui n'est pas encore professionnel, explique Paul Marty.

"Ce n'est pas encore un sport complètement professionnel. Et donc on se retrouve avec des gens qui le font juste par passion. Lison n'a pas un salaire à la fin du mois qui tombe parce qu'elle s'entraîne, elle est étudiante à côté, elle doit mener plein de vies de front. Et je pense que ce qui la tient, c'est la passion. Et donc que ce soit la musculation, que ce soit la prépa mentale, la prépa technique, c'est la passion qui la tient et qui l'amène à aimer ce qu'elle fait au quotidien. Parce que sinon à 30, 35 heures semaine, les amis et tout ça, ça ne marche pas s'il n'y a pas de la passion derrière."

La vitesse, une première aux JO

Lison Gautron et son équipe ont aussi trouvé un sponsor et un mécène pour l'aider la championne à boucler un budget de 30.000 euros par an qui lui permette de tenter d'aller chercher sa qualification olympique aux quatre coins de la planète. Un rêve olympique né sur le tard, raconte Lison, depuis que l'escalade est au programme des Jeux. C'était à Tokyo en 2021.

"L'escalade n'était pas aux Jeux quand j'étais petite. Donc l'idée de faire des Jeux en escalade quand j'étais plus jeune, c'était pas vraiment possible. Du coup, j'ai choisi la vitesse comme discipline. Et quand on a appris, après 2021, que la vitesse serait séparée à Paris des deux autres disciplines, bloc et difficulté, c'est tout bénef'! Maintenant, ce rêve olympique, c'est sept jours sur sept de ma vie. C'est un objectif qui demande énormément d'engagement. Je pense aux Jeux olympiques tous les jours de ma vie, depuis un an au moins."

Deux prochains moins décisifs

Lison Gautron va jouer ses chances de qualification en mai et juin, à Shanghai et Budapest. Il faudra pour cela qu'elle se classe parmi les cinq meilleures au classement général des deux épreuves et participer à la compétition d'escalade de vitesse. Un vrai spectacle devant 6.000 spectateurs attendus l'été prochain sur le site du Bourget près de Paris.

Jeux de Toulousains, notre série :

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