Permis à 17 ans : la conduite accompagnée, solution la plus sûre pour Damien Jacquin, gérant d'auto-école

C'est l'une des nouveautés du 1er janvier. Il est désormais possible  de conduire seul dès 17 ans, à condition d'avoir le permis en poche. Une nouveauté qui ravie les jeunes conducteurs, avides d'autonomie. Elle laisse en revanche les moniteurs de conduite beaucoup plus mitigés. C'est le cas de Damien Jacquin, gérant de l'auto-école Trajectoire à Scey-sur-Saône (Haute-Saône).

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Des situations très diverses

"On a été un peu mis au pied du mur car c'est tombé en début d'année", déplore déjà le gérant. Mais surtout, à cet âge, mes situations sont très différentes d'un élève à l'autre. "C'est très bien pour ceux qui ont fait la conduite accompagnée, qui ont déjà un petit peu d'expérience." Même chose pour les jeunes qui travaillent ou qui sont en alternance, "ça peut leur permettre de se déplacer plus facilement".

Mais Damien Jacquin se pose la question de la maturité des jeunes conducteurs. "Certains seront assez mûrs pour prendre la route, et d'autres ne seront pas prêts."

La conduite accompagnée, plus sûre

"En plus d'être parents au minimum pendant un an, donc, ils acquièrent une expérience", souligne Damien Jacquin. "Ils ne sont pas lâcher sur la route sans avoir déjà fait des heures et 3000 kilomètres minimum." Une option qui pourrait bien être abandonnée par les jeunes conducteurs s'inquiète le gérant d'autoécole haut-saônois. "Certains jeunes ne veulent plus conduire avec les parents et vont attendre les 17 ans pour eux pour pouvoir conduire seul", regrette-t-il. Autre problème selon lui, la question de la responsabilité en cas d'accident. "On a déjà des retours des assurances, et ils ont dû mal à assurer. Et les logiciels ne sont pas prêts."

Risque d'embouteillage à l'examen

Autre question qui agitent les responsables d'autoécole, comme Damien Jacquin, c'est le potentiel bouchon dans les centres d'examen du permis, même si pour le moment ça reste calme. "On a pas mal de questions mais il n'y a pas une recrudescence d'inscriptions non plus. Pour l'instant, les gens observent, je pense, sont dans la phase observation." Mais pour éviter les risques de bouchons, la priorité reste donnée aux élèves de 18 ans et plus. "On essaye d'être le plus juste possible avec ceux qui ont déjà commencé. Ils passeront en premier bien sûr."