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LGV Bordeaux-Toulouse : élus et associations déposent deux recours contre le plan de financement du projet

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81 élus de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie et 100 associations ont déposé en avril deux recours devant le tribunal administratif de Toulouse, pour réclamer l'annulation du plan de financement du projet de LGV Bordeaux-Toulouse. Ces mêmes associations organisent un meeting ce samedi à Bordeaux.

De gauche à droite : Philippe Barbedienne, président de la Sepanso, Jacques Dubos, président de Trans'Cub et Denis Teisseire, membre de Trans'Cub De gauche à droite : Philippe Barbedienne, président de la Sepanso, Jacques Dubos, président de Trans'Cub et Denis Teisseire, membre de Trans'Cub
De gauche à droite : Philippe Barbedienne, président de la Sepanso, Jacques Dubos, président de Trans'Cub et Denis Teisseire, membre de Trans'Cub © Radio France - Margot Turgy

Obtenir l'annulation du plan de financement de la LGV Bordeaux-Toulouse. C'est l'objectif de 81 élus, dont le maire de Bordeaux Pierre Hurmic, qui ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Toulouse le 18 avril. Un collectif de 100 associations a déposé un recours similaire devant la même juridiction, cette fois le 14 avril. 

Ces associations, dont Trans'Cub fait partie, dénoncent le fait que les collectivités se soient engagées financièrement dans le projet alors même que le plan de financement n'était pas terminé. "À ce jour, nous n'avons pas le coût réel du projet. Cela veut dire qu'il y aura forcément une dérive au niveau des coûts", affirme Jacques Dubos, président de l'association bordelaise. "D'après un document du préfet" de Haute-Garonne "que nous nous sommes procurés, il y aura au moins 10% de frais financiers en plus", faisant passer le prix à payer par les collectivités de 5,6 à 7 milliards d'euros, précise Jacques Dubos. "Les collectivités se sont donc engagées sur un plan de financement qui ne correspond pas à la réalité. C'est extrêmement grave, puisqu'ils engagent les deniers publics."

Un meeting à Bordeaux contre la LGV ce samedi 

Ces associations "ne comptent pas s'arrêter" au recours déposé contre le plan de financement, précise le président de Trans'Cub : "Nous allons notamment demander aux candidats aux législatives de se positionner sur le projet et son plan de financement, leur demander ce qu'ils en pensent et ce qu'ils souhaitent faire à l'avenir." 

Et afin de maintenir le niveau de mobilisation contre le projet de LGV Bordeaux-Toulouse, un meeting est également organisé ce 30 avril à l'Athénée municipal à Bordeaux. Parmi les points qui seront abordés figurent "les aménagements prévus à l'entrée de Toulouse, qui n'amélioreront pas les transports du quotidien, une gare externe qui va enclaver Agen et détruire des terres cultivables et forestières, ou encore la non-saturation des voies côté Bordeaux-Toulouse, contrairement à ce que prétendent les porteurs du projet", détaille Denise Cassou, porte-parole de la coordination Vigilance LGV en Gironde. "La lutte continue parce que nous travaillons pour l'avenir, pour les générations futures. C'est nous qui prenons réellement en compte les enjeux climatiques", conclut-elle. 

Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse prévoit la construction de deux tronçons à grande vitesse au sud de Bordeaux, qui doivent permettre de faire gagner une heure de trajet vers Toulouse et 20 minutes vers Dax.

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