Passer au contenu
Publicité

Décision ce jeudi pour la vendeuse en ligne de botox jugée à Bordeaux pour exercice illégal de la médecine

Par

La décision du tribunal correctionnel de Bordeaux dans le dossier d'une gérante de boutique en ligne poursuivie pour importation illégale de produits cosmétiques, comme le botox, et exercices illégaux de la médecine et de la pharmacie attendue ce jeudi. 18 mois de prison avec sursis ont été requis.

Le jugement dans ce dossier est attendu ce jeudi 2 mai 2024 Le jugement dans ce dossier est attendu ce jeudi 2 mai 2024
Le jugement dans ce dossier est attendu ce jeudi 2 mai 2024 © Maxppp - Guillaume Bonnefont

Dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis le 29 février dernier contre une gérante de boutique en ligne pour importation illicite de produits cosmétiques, notamment du botox, et exercice illégal de la médecine en raison d'injections réalisées sur des clientes. Le tribunal correctionnel de Bordeaux va rendre sa décision ce jeudi. Cette Franco-Marocaine de 42 ans est poursuivie notamment pour "importation illicite de médicament" et "mise en danger de la vie d'autrui", "exercice illégal de la médecine et de la pharmacie".

Publicité

Près de 400.000 euros de chiffre d'affaires

Selon l'avocate de la quadragénaire, maître Sophie Benayoun, sa cliente a "subi la pression des médecins qui estiment que les esthéticiennes leur font concurrence dans un domaine où ils veulent garder leur pré carré". Un domaine qui rapporte beaucoup d'argent : la prévenue a réalisé près de 400.000 euros de chiffre d'affaires entre 2020 et 2022, somme non déclarée aux impôts. Sur ce chiffre d'affaires, moins de 10% provenaient des produits illicites, précise son avocate. La plainte a été déposée par une esthéticienne en 2021 qui avait repéré des produits réservés au corps médical ou interdits à la vente.

La prévenue a reconnu des injections d'acide hyaluronique sur des proches et des clientes à l'aide de "stylos" à air comprimé. En revanche, l'accusation d'exercice illégal de la médecine a été rejetée par maître Sophie Benayoun qui a demandé la clémence pour sa cliente. L'accusée, officiellement prof d'anglais, qui a avoué s'être "perdue dans ce délire", avant de lancer : "J'ai l'impression d'avoir été dans un trou noir, d'avoir pris des décisions débiles".

Ses produits étaient importés de Corée du Sud, de Chine ou des États-Unis. Le parquet a également requis une obligation de soins et de travail, ainsi qu'une amende douanière de 60.700 euros correspondant à la valeur des produits interdits importés. Pour son conjoint, un Sénégalais de 43 ans, poursuivi pour complicité, le ministère public a requis 10 mois de prison avec sursis et l'interdiction de gérer une entreprise.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined