Grève des contrôleurs aériens : le trafic fortement perturbé en Corse
De grosses perturbations sont attendues dans les aéroports corses ce jeudi 25 avril. Une "mobilisation record" est attendue pour la grève nationale des contrôleurs aériens contre la réforme voulue par la direction générale de l'aviation civile (DGAC). Les négociations patinent depuis 15 mois.
Les contrôleurs aériens annoncent une "mobilisation record" ce jeudi 25 avril contre la réforme voulue par la DGAC. Une refonte globale en négociation depuis 15 mois, que les syndicats ne voient pas d'un bon œil : "ça n'est pas raisonnable et cela ne garantit par la qualité de service". Le principal syndicat des aiguilleurs du ciel menace d'un autre mouvement de grève pour le pont de l'Ascension, les 9, 10 et 11 mai prochains.
Figari fermé
Conséquences de cette journée d'action nationale, le trafic sera fortement perturbé sur la Corse. Les dispositions du service minimum permettront à Air Corsica d'assurer quelques rotations entre la Corse et le continent, au départ des aéroports de Bastia, Ajaccio et Calvi. Il faut néanmoins s'attendre à d'importants retards prévient la compagnie régionale qui invite les passagers qui le peuvent, à modifier leur voyage.
A Figari, les mêmes mesures ne pourront être appliquées. Dès lors, l'aéroport de l'extrême-sud de l'île sera totalement fermé ce jeudi et "aucun vol ne pourra être maintenu sur cette plateforme" précise encore Air Corsica.
Les revendications
Cette mobilisation intervient dans un contexte global de protestation contre "un énorme retard de modernisation", expliquent les contrôleurs aériens. "On travaille sur des outils vieux de 30 ans !", soulignent-ils, rappelant les hautes responsabilités de sécurité qui incombent à leur profession et leur haut niveau de qualification.
Ils soulignent également des effectifs en baisse, alors que le trafic aérien est en constante augmentation. Autant de difficultés à résoudre avant de se lancer dans "une réforme pour la réforme", jugent-ils, alors que cette refonte qualifiée de "démesurée" est en négociation depuis 15 mois.
Alors que les négociations touchaient, ces dernières semaines, à leur fin, les syndicats dénoncent également "un renoncement de la DGAC" sur des garanties pourtant déjà assurées aux personnels, notamment sur les conditions statutaires.
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