Un garde-champêtre officie maintenant à Saint-Viaud, "le couteau suisse" de la commune

L'image du garde-champêtre a parfois tendance à amuser, à faire penser à un temps révolu. La preuve, il n'en reste plus que deux en Loire-Atlantique. "On peut penser aux tambours qui annonçaient les nouvelles auparavant", renchérit Roch Chéraud, le maire de Saint-Viaud. "Mais un garde-champêtre, c'est un métier qui sert toujours aujourd'hui. En particulier dans nos campagnes".

Sa commune a donc décidé de remettre le poste au goût du jour. Un garde-champêtre officie depuis l'été dernier (depuis août 2023) à Saint-Viaud et se fait connaître auprès de la population. Avec des missions très variées, de la surveillance des places de stationnement à celle des sorties d'école pour les enfants. Sans oublier le rappel à l'ordre pour tous ceux qui jettent leur déchets dans la nature, ainsi que le règlement des conflits de voisinage.

"Le couteau suisse" de la commune

Kevin, le garde-champêtre en question, travaillait auparavant dans les espaces verts d'une autre commune de Loire-Atlantique. Il n'est pas originaire de Saint-Viaud et ne connaissait pas la population locale avant d'arriver. "Aujourd'hui, je commence à être bien repéré dans le coin", glisse t-il avec le sourire. Notamment des enfants qu'il accompagne à la sortie de l'école et qui ne manquent jamais de le saluer.

"Couteau suisse". Voilà l'expression que l'on pourrait utiliser pour présenter la fonction et le travail quotidien de Kevin. "Je n'ai jamais le temps de m'ennuyer". L'intéressé s'épanouit pleinement dans son nouveau travail, toujours dans la médiation avec les habitants. "On n'est pas là non plus pour leur taper dessus. On fait aussi de la pédagogie avec les plus jeunes qui deviendront les adolescents de demain".

Des cours à suivre pour finir la formation

Désormais bien connu des habitants, le nouveau garde-champêtre est aussi très apprécié selon la municipalité. "Son étiquette de garde-champêtre lui donne un statut plus sympathique que celle de policier", confie le maire, Roch Chéraud. "On a fait le bon choix sur ce poste. Et aujourd'hui, plusieurs communes rurales regardent avec attention ce qu'il fait chez nous. Et par rapport à un policier municipal, ses missions sont parfois bien plus adaptées". Notamment sur la question de l'environnement et des espaces sensibles à protéger.

Le garde-champêtre travaille aussi en lien avec les policiers et les gendarmes de la Communauté de communes Sud Estuaire, de Saint-Brévin-les-Pins à Saint-Père-en-Retz. Le nouvel agent suivra aussi bientôt une série de cours étalés sur six mois pour finir sa formation.