Ségolène Royal "radicalement hostile" à une suppression du délit de racolage passif
La présidente socialiste de la région Poitou-Charentes était ce mardi l’invité de nos confrères de BFM TV. Selon Ségolène Royal, "toutes nos énergies doivent être concentrées sur la bataille de l'emploi".
Ségolène Royal est contre la suppression du délit de racolage passif. Le risque, selon la présidente de la région Poitou-Charente : les "prostituées vont revenir dans les rues. Et qui va en profiter? Les proxénètes ", a-t-elle expliqué. "Sous prétexte de protéger des victimes, on va encourager et avantager les proxénètes ", a poursuivi Ségolène Royal.
Tout en se déclarant favorable à la sanction de la clientèle de la prostitution, l'ancienne candidate à la présidentielle a estimé que le moment pour un tel projet de loi était inapproprié. "Je ne pense pas que c'est utile en ce moment de se disperser sur des sujets polémiques. Ce n’est pas le moment d'aller mettre le débat public sur une question comme celle-ci, qui est difficile ".
"Je suis tout à fait défavorable à cette loi ", a-t-elle répété. "Et dans le contexte actuel (...), toutes nos énergies doivent être concentrées sur la bataille de l'emploi ". La proposition de loi socialiste "renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ", et prévoyant notamment de pénaliser les clients des prostituées, sera examinée par l'Assemblée nationale les 27 et 29 novembre. Le texte abroge aussi le délit de racolage public.
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