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Francofolies 2023 : le concert d'Izïa Higelin maintenu mercredi malgré la polémique

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Exfiltrée d'un concert dans le Alpes-Maritimes jeudi dernier après avoir décrit le lynchage d'Emmanuel Macron, la chanteuse sera bel et bien est à l'affiche de la première soirée des Francofolies 2023 ce mercredi 12 juillet. La polémique s'est déplacée sur la scène politique.

La Rochelle : le concert de la chanteuse Izia maintenu aux Francofolies 2023 La Rochelle : le concert de la chanteuse Izia maintenu aux Francofolies 2023
La Rochelle : le concert de la chanteuse Izia maintenu aux Francofolies 2023 © Maxppp - Martin ROCHE / OUEST-FRANCE

La première journée des Francofolies 2023 s'annonce plus électrique que jamais. Au-delà de la programmation de ce mercredi 12 juillet sur la scène Jean-Louis Foulquier, c'est bel et bien la polémique causée par Izïa qui risque d'embraser l'esplanade Saint-Jean d'Acre. La chanteuse a été exfiltrée d'un concert le 6 juillet dernier, sur la scène du festival "Les Nuits guitares" à Beaulieu-sur-Mer (dans les Alpes-Maritimes) et a échappé à une interpellation par les gendarmes. Quelques instants plus tôt, elle avait évoqué sur scène le lynchage d'Emmanuel Macron.

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En plein concert, la fille de Jacques Higelin s'était lancée dans une longue tirade, imaginant le lynchage du président de la République. "Je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c’est qu’on l’accroche à 20 mètres du sol telle une pinata humaine géante, et qu’on soit tous ici présents munis d’énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange... Et là, on le ferait descendre et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois…" Le parquet de Nice a ouvert une enquête "pour provocation publique à commettre un crime ou un délit". De quoi semer le doute sur sa présence ce mercredi à La Rochelle.

Shaka Ponk déjà

Si la direction des Francofolies ne souhaite pas communiquer sur les propos de la chanteuse, elle a réaffirmé sans ambiguïté ce lundi que le concert d'Izïa est "bien évidemment" maintenu. Contrairement au concert gratuit qu'elle devait donner jeudi soir sur l'hippodrome de Marcq-en-Barœul dans le nord, à l'occasion des festivités du 14 juillet. Très choqué, le maire de la commune nordiste, Bernard Gérard, a décidé d'annuler.

Les propos de l'artiste animent donc sur la scène politique. La députée macroniste de la Charente-Maritime Anne-Laure Babault a posté son indignation sur les réseaux sociaux : "S’exprimer OUI, appeler à la haine et aux violences NON La liberté d’expression a ses limites, celle de l’irresponsabilité !"

Outre Izïa Higelin, la députée fustige aussi l'attitude de Shaka Ponk. Le 25 juin dernier, le groupe de rock alternatif français s'en était pris - lui aussi - à Emmanuel Macron, grimé en marionnette géante sur la scène des Solidays, à Paris. Hasard de la programmation des Francos 2023, les concerts d'Izia et de Shaka Ponk auront lieu le même soir, mercredi, sur la scène Jean-Louis Foulquier dans une ambiance plus électrique que jamais.

Le précédent Orelsan

La dernière déprogrammation "politique" aux Francos remonte à l'édition 2009, au détriment d'Orselsan. Le rappeur était alors au centre d'une polémique instruite par des associations de lutte contre les violences faites aux femmes, pour sa chanson de jeunesse "Sale pute" décrivant des sévices sur une ancienne petite amie.

Les Francofolies avaient d'abord programmé l'artiste sans l'annoncer. Avant d'annuler dans la précipitation quand ce concert a été rendu public. Accusée d'avoir œuvré dans l'ombre à coup de menaces sur les subventions, Ségolène Royal, alors présidente de l'ex-région Poitou-Charentes, avait nié avoir exercé des "menaces" mais reconnaissait "avoir exprimé sa satisfaction à l'annonce de la déprogrammation", qui par effet boule de neige en avait provoqué beaucoup d'autres.

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