Réforme des retraites : 11.500 manifestants à Orléans selon la police, 30.000 pour les syndicats

Au moins 11.500 personnes, selon le décompte de la police, se sont joints au cortège de manifestants ce matin dans les rues d'Orléans pour cette sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. L'intersyndicale elle, en annonce quasiment trois fois plus, soit 30.000 manifestants. Comme depuis les premiers jours de mobilisation, toutes les générations étaient présentes, avec des salariés du secteurs publics, comme du secteurs privés.

"Une journée de consécration"

"Ce qui me frappe depuis le début, c'est la diversité des profils dans le cortège, ce sont des manifestants de toutes catégories socio-professionnelles et c'est vraiment encourageant", observe Antoine, professeur de langue dans un lycée d'Orléans. Avec quelques collègues enseignants, ils ont participé à toutes les manifestations contre la réforme depuis le début de l'année "cette journée, c'est vraiment la consécration !" se félicite-t-il.

Pour Valentin, 32 ans, le 7 mars c'est une grande première "Je me suis dit qu'il fallait que j'arrête de compter sur les autres pour combattre, alors pour la première fois j'ai décidé de faire grève et de rejoindre le mouvement" sourit-t-il, équipé de deux pancartes qu'il a fabriqué pour l'occasion. Pour lui "le gouvernement n'écoute pas le peuple et préfère gouverner à coup de 49.3".

"J'ai 20 ans et j'en ai marre d'entendre que c'est déjà trop tard pour ma retraite"

Les étudiants aussi ont rejoint le cortège ce mardi 7 mars, comme ceux de la fédération étudiante ÔCampus de Orléans, présents pour deux raisons bien précises selon François, "cette réforme va appauvrir les parents qui financent les études de leurs enfants, et elle peut aussi décourager les étudiants à faire des études longues", détaille l'étudiant en troisième année.

"J'ai 20 ans et j'en ai marre qu'on me dise que c'est déjà trop tard pour ma retraite", gronde Raphaël, étudiant en classe préparatoire littéraire et sciences sociales à Orléans. Avec près de la moitié de sa classe ils se sont joints au cortège pour manifester "on est en prépa et nos heures de cours sont très précieuses, pourtant on est quand même venu aujourd'hui, ils ne feront pas passer cette réforme sans douleur" assure Aurore.