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Réforme des retraites : comment la grève est-elle suivie dans les raffineries ?

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Toutes les raffineries de TotalEnergies étaient encore en grève ce week-end pour protester contre la réforme des retraites, mais celle d'Esso-ExxonMobil en Normandie a repris les expéditions de carburants.

Les expéditions de carburants étaient encore bloquées dans plusieurs raffineries de France ce vendredi Les expéditions de carburants étaient encore bloquées dans plusieurs raffineries de France ce vendredi
Les expéditions de carburants étaient encore bloquées dans plusieurs raffineries de France ce vendredi

Les expéditions de carburants étaient toujours bloquées, ce vendredi midi, à la sortie des raffineries du groupe TotalEnergies et ExxonMobil en France. Les blocages touchent les établissements de TotalEnergies à la Mède, Donges, la raffinerie de Normandie, Feyzin et Flandres, mais pas la production (sauf à Donges, à l'arrêt pour des raisons techniques).

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Côté Esso-ExxonMobil, quelques expéditions de carburant ont pu sortir de la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) vendredi matin. Selon le délégué CGT local, l'équipe du matin n'était pas majoritairement gréviste. Mais le syndicat a "fait en sorte que les expéditions soient marginales". Les expéditions ont également repris depuis après la levée de la grève sur le site de Port-Jérôme-Gravenchon (ExxonMobil) en Seine-Maritime.

L'essence et le gazole sont pour l'heure stockés sur place, faute de pouvoir sortir. Le gouvernement fera intervenir les forces de l'ordre en cas de "blocages réels" des raffineries, a déjà averti le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, alors que certains redoutent des pénuries à la pompe. Suivez la situation avec France Bleu.

Les expéditions de carburants toujours bloquées, selon la CGT

  • Raffinerie TotalEnergies de Donges

Les grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Donges, près de Saint-Nazaire, ont reconduit, ce vendredi après-midi, leur mouvement contre le projet de réforme des retraites du gouvernement jusqu'à jeudi 21h, a annoncé la CGT. "Il a été acté collectivement ce jour en assemblée générale la grève au moins jusqu'au jeudi 16 mars à 21h et selon les mêmes modalités", a déclaré devant les journalistes le délégué CGT, Fabien Privé Saint-Lalanne.

La grève a débuté mardi matin sur le site TotalEnergies de Donges, comme dans les autres raffineries en France.

  • Raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher (raffinerie de Normandie)

La grève est reconduite "sur tous les sites de raffinage de TotalEnergies", a annoncé vendredi à franceinfo Éric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies. Le mouvement social contre la réforme des retraites se poursuit donc dans la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime).

  • Fin de la grève à la Raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon

La grève à la raffinerie de Port-Jérôme-sur-Seine a été levée ce mercredi en début d'après-midi, rapporte France Bleu Normandie. Elle n'aura duré que 32 heures. Les expéditions ont repris jeudi selon le groupe ExxonMobil à l'AFP. Dans cette raffinerie normande, "il n'y avait plus de grévistes hier soir à 22h", a de son côté confirmé Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie, syndicat qui a appelé à une grève reconductible.

  • Raffinerie TotalEnergies de Feyzin

Les syndicats FO et CGT de la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône) ont proposé mercredi aux grévistes un durcissement de la grève, qui se traduirait par un arrêt de production, a appris l'AFP de source syndicale. Le site de Feyzin est en grève avec, pour l'instant, un arrêt des expéditions de carburant.

  • Raffinerie ExxonMobil de Fos-sur-Mer

À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), les salariés sont entrés en grève dès lundi soir, a rapporté France Bleu Provence. Vendredi, l'équipe du matin n'étant pas majoritairement gréviste, les expéditions de carburant ont pu reprendre de manière très limitée. Mais la raffinerie est à nouveau bloquée depuis vendredi après-midi, les salariés ayant revoté la grève jusqu'à lundi 5h, a annoncé la CGT à l'AFP.

  • Raffinerie Petroineos de Lavéra

À la raffinerie Petroineos de Lavéra (Bouches-du-Rhône), le blocage a été voté jusqu'à lundi matin, a précisé Sébastien Varagnol, de la CGT.

  • Plateforme TotalEnergies de la Mède

Le site de Mède (Bouches-du-Rhône), spécialisé dans le biogaz, est aussi touché par la grève. "Rien ne rentre, rien ne sort", selon Fabien Cros, de la CGT La Mède, qui comptabilisait "70 à 80% de grévistes". La poursuite du mouvement a été votée vendredi.

  • Le dépôt de Mardyck toujours en grève

Au dépôt TotalEnergies de Mardyck (aussi appelée raffinerie des Flandres), près de Dunkerque, la grève a été reconduite vendredi matin.

  • Un dépôt pétrolier EPG d'Ambès bloqué

Un dépôt pétrolier EPG à Ambès, sur l'estuaire de la Gironde, est bloqué depuis 3h du matin ce mercredi, par une centaine des manifestants.

Pas de problèmes d'approvisionnements

Faut-il craindre des problèmes d'approvisionnement de carburants dans les stations-service, comme en octobre dernier ? Oui, affirme la CGT. . Pour l'heure, le mouvement de grève dans le secteur pétrolier, débuté mardi 7 mars, n'a pas eu d'impact sur les approvisionnements dans les stations-service.

Il existe 200 dépôts en France qui continuent d'approvisionner les stations et les raffineries elles-mêmes continuent de produire du carburant : de l'essence et du gazole qui devront jusqu'à nouvel ordre être stockés sur place, faute de pouvoir sortir. Il faudrait plusieurs jours de blocage, voire des semaines, avant que les réserves sur site ne soient pleines et nécessitent l'arrêt effectif de la production pour des raisons de sécurité.

Le délégué général de la Fédération combustible et carburants, Frédéric Plan, a tenu à rassurer mardi matin. "Les services de la direction de l'énergie (...) sont aussi surentraînés pour ce genre de situations, désormais, avec l'utilisation de stocks dits 'stratégiques'", a-t-il affirmé sur franceinfo.

Intervention des forces de l'ordre en cas de "blocages réels"

De son côté, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a prévenu que le gouvernement fera intervenir les forces de l'ordre en cas de "blocages réels" des raffineries. "S'il y avait des actions de blocages réels, typiquement dans les raffineries, on ne laisserait pas cela faire", a-t-il affirmé sur LCI. "Il ne faut pas brandir les choses avant que la situation existe, mais tout le monde sait, nous l'avons montré au mois d'octobre notamment dans les raffineries, qu'on ne laissera pas la vie économique la plus essentielle du pays être à l'arrêt", a insisté Clément Beaune, en référence au précédent mouvement social du secteur, qui s'était traduit par des pénuries rampantes de carburants à la pompe à l'automne.

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