Passer au contenu

Rave party à l'aéroport de Quimper : 8.750 amendes pour participation à une manifestation illégale, annonce le préfet

- Mis à jour le
Par

La fête est finie sur le tarmac de l'aéroport de Quimper, à Pluguffan. Invité de France Bleu Breizh Izel mardi, Alain Espinasse, le préfet du Finistère, assure que tous les fêtards ont été verbalisés, lors de ce rassemblement "qui s'est déroulé en toute illégalité" pendant le weekend de Pâques.

Alain Espinasse, préfet du Finistère, photo d'archive. Alain Espinasse, préfet du Finistère, photo d'archive.
Alain Espinasse, préfet du Finistère, photo d'archive. © Maxppp - Nicolas Créach

Il ne restait plus que 200 véhicules sur le tarmac de l'aéroport de Quimper, sur la commune de Pluguffan, ce mardi matin. La musique a été définitivement coupée à 15h lundi, après trois jours d'une rave party qui a rassemblé 8.000 fêtards. À la sortie du tarmac lundi, tous les fêtards ont été verbalisés par 200 gendarmes pour participation à une manifestation interdite, c'est 135 euros d'amende.

Les conducteurs de voiture ont aussi reçu une amende pour stationnement dangereux, 135 euros d'amende aussi, moins trois points sur le permis. Sur France Bleu Breizh Izel mardi matin, le préfet du Finistère, Alain Espinasse, assure que "8.750 personnes" ont été verbalisées. La note totale des contraventions dressées pourrait dépasser le million d'euros, selon nos calculs.

"Autre chose à foutre"

La préfecture note plusieurs grillages cisaillés et des portails forcés pour laisser entrer les fêtards. Quatre-vingt-treize teufeurs ont été pris en charge par les secours, et 21 ont été évacués. "Est-ce que c'est beaucoup ? Pas beaucoup. Moi, je dirais que ça fait 93 personnes de trop, réagit le préfet. Et honnêtement, permettez-moi de dire que les centaines de gendarmes, policiers, pompiers, associations de secouristes, médecins et personnels des urgences mobilisés sur site, en périphérie, dans les hôpitaux pour gérer ça, ils avaient autre chose à foutre."

Dès samedi, quelques heures après le début de la rave, Alain Espinasse reconnaissait que les renseignements avaient compris qu'un évènement se préparait. "Il y avait effectivement quelque chose qui se dessinait, comme c'est souvent le cas à l'occasion des longs week-ends", dit mardi matin le préfet du Finistère. "Lorsqu'on a vu ça, on a pris tout de suite un arrêté d'interdiction. Je précise que l'arrêté d'interdiction n'est pas là pour faire joli ou pour se dédouaner. C'est sur la base de cet arrêté d'interdiction qu'il y a eu 8.750 personnes verbalisées." Savoir où et quand l'événement allait se dérouler, Alain Espinasse se défend d'avoir eu ces informations.

Pendant son interview sur France Bleu Breizh Izel, le préfet a été interpellé par deux auditeurs sur la répression systématique des rave party par l'État. Le préfet répond qu'il ne ferme pas la porte à ces évènements, tant qu'ils sont déclarés, celui de Pluguffan ne l'était pas. "Moi, je pense qu'on est dans des situations de risque qui sont volontairement organisées comme des situations illégales", conclut le préfet.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined