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Retour du soleil en Bretagne : les affaires maritimes multiplient les contrôles en mer

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Le retour du soleil et le long pont de l'Ascension ont fait grimper en flèche le nombre de sorties en mer ces derniers jours. Des plaisanciers qui ne respectent pas toujours la réglementation. Les affaires maritimes veillent au grain et rappellent l'importance des équipements de sécurité.

Les membres de l'unité littorale des affaires maritimes privilégient la prévention mais n'hésitent pas à verbaliser les plaisanciers Les membres de l'unité littorale des affaires maritimes privilégient la prévention mais n'hésitent pas à verbaliser les plaisanciers
Les membres de l'unité littorale des affaires maritimes privilégient la prévention mais n'hésitent pas à verbaliser les plaisanciers © Radio France - Thomas Biet

La journée est parfaite pour sortir en mer. Un grand soleil, peu de vent, une mer calme et une grande douceur. Les plaisanciers se sont rués vers les pontons en ce week-end de l'Ascension après des mois de frustration à cause d'une météo maussade.

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Au large de Port-la-Forêt, on croise des bateaux de toute taille, motorisés ou non, des paddles, des planches, des touristes, des pêcheurs, des plaisanciers plus ou moins expérimentés.

Les manquements à la réglementation commencent parfois dès le quai ou dans le chenal
Les manquements à la réglementation commencent parfois dès le quai ou dans le chenal © Radio France - Thomas Biet

Les membres de l'unité littorale des affaires maritimes de Douarnenez couvrent une zone qui va de la Presqu'île de Crozon jusqu'à l'embouchure de la Laïta à la frontière avec le Morbihan. Leur Zodiac Hurricane 1000 Pro de 9 mètres 60 est propulsé par deux moteurs de 300 chevaux chacun et leur permet d'intervenir rapidement. Avant même de quitter le ponton, Christophe interpelle déjà un plaisancier : "Un particulier qui loue son bateau à des touristes et qui n'avait pas les bonnes brassières pour les enfants, c'étaient des brassières adultes, donc je lui ai demandé de retourner en chercher".

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Premier contrôle et multiples infractions

À la sortie du chenal, le Zodiac peut accélérer la cadence, aux aguets dans un environnement de plus en plus complexe. Comme sur la route où les trottinettes côtoient les voitures et les piétons, les moyens de locomotion en mer se diversifient et se multiplient. Ici, une femme en difficulté et à peine visible en kitesurf en plein milieu du trafic. Les agents des affaires maritimes rattrapent le moniteur un peu plus loin pour lui demander de rester à ses côtés.

Quelques minutes plus tard, la sirène retentit pour demander à un Zodiac arrivant à bonne allure de s'arrêter pour un contrôle. Le couple de Nantais profite de sa maison secondaire non loin d'ici et sort pour la deuxième fois du week-end pour pêcher. Mais le bateau cumule les infractions : les brassières ne sont plus aux normes, il n'y a qu'un coupe-circuit, la VHS enfermée dans une boite en plastique n'est pas allumée, la lampe étanche n'a pas de pile et est toujours dans son blister, le feu à retournement qui n'a pas de pile non plus n'est pas lié à la bouée fer à cheval et le bateau ne comporte pas l'extincteur obligatoire.

"Les gens voient un rayon de soleil et veulent sortir en mer"

Le pilote admet l'absence de l'extincteur, mais assure de sa bonne foi pour le reste des infractions relevées. "Il n'a surtout pas pris le temps de regarder son matériel de sécurité. Il a vu le soleil arriver, il a pris son bateau, il est parti en mer", relève Christophe. Les agents lui demandent de rentrer à quai et lui laissent cinq jours pour prouver l'achat du matériel manquant sous peine d'amende.

Les obligations de sécurité à bord des embarcations sont facilement accessibles mais rarement entièrement respectées
Les obligations de sécurité à bord des embarcations sont facilement accessibles mais rarement entièrement respectées © Radio France - Thomas Biet

Une série de manquements fréquents selon Christophe : "Les gens prennent la mer et ne regardent pas spécialement leur matériel de sécurité. On a des choses qui reviennent régulièrement, comme les fusées ou les extincteurs qui ne sont pas changés puisqu'ils ont des dates de péremption. Il y a aussi quelque chose qui est très important, c'est la vérification des vêtements à flottabilité intégrée. Il y a des cartouches à l'intérieur et ces cartouches doivent également être révisées".

Numéro d'urgence

Et quand Christophe demande au couple s'il connaît le numéro d'urgence des secours en mer, c'est encore raté : "Le 112 ? le 18 ?". Le numéro 196 est pourtant régulièrement mis en avant par les autorités. "On a affaire régulièrement à des gens qui prennent le bateau sans aucune connaissance, si ce n'est d'avoir eu le permis, parfois en l'ayant passé sur une rivière en région parisienne" soupire l'agent.

Et de citer une intervention aux Glénan, la veille : le remorquage d'un bateau depuis les Glénan pour un problème de démarreur. L'intervention a duré plus de trois heures : "Le monsieur avait déjà un problème de démarreur l'année dernière et c'était sa première journée mer. Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'il avait un petit moteur de secours, mais il n'avait pas d'essence. C'est typiquement le genre de panne ou le genre d'imprudence que l'on va rencontrer en début de saison. Les gens voient un rayon de soleil, ils veulent sortir le bateau".

Comme un symbole, après la première infraction relevée dès le départ du port, une autre ponctue le retour à quai : un bateau qui navigue trop vite et ne respecte pas le sens de circulation.

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