À Loguivy-de-la-Mer, le Boucan d'Enfer devrait rester dans l'eau encore 10 jours

Le Boucan d'Enfer gît dans le port de Longuivy-de-la-Mer depuis dix jours. Il arrive de Lannion, explique Eric Lombart, adjoint au maire chargé des ports. L'ancien fileyeur "a été racheté par des particuliers. Le bateau de pêche a été transformé en bateau de plaisance. Il a déjà été remorqué deux fois par la SNSM". La deuxième fois, il est remorqué au large de Loguivy. "Et les propriétaires, de leur propre initiative, ont décidé un soir de rentrer le bateau dans le port, là où il a coulé", poursuit l'élu.

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Bouées flottantes

Et depuis, le bateau flotte à moitié dans le petit port. Des bouées sont installées autour pour absorber les substances polluantes, mais Valentin, pêcheur dormant, en subit les conséquences. "On ne sait pas comment les espèces vont réagir à la pollution, aux hydrocarbures ou autres pollutions. Ça nous impacte aussi dans le sens où on a l'habitude de stocker nos produits au vivier en mer. Là on ne peut plus, on est obligé de les mettre en vivier à terre. Et puis on est obligé d'aller plus loin pour pêcher nos espèces."

L'objectif est désormais la déconstruction. "Plus question de renflouer, explique Eric Lombart. Il y a eu plusieurs tentatives de renflouement, ça n'a pas fonctionné. L'objectif, c'est de faire traverser le port, de le ramener sur l'autre cale qui est en face, de façon à ce que les engins de chantier puissent intervenir plus rapidement et en sécurité, ce qui va nécessiter davantage de temps aussi d'intervention."

Volets fermés

Le chantier se déroulera donc au pied des maisons qui font face à la mer. Les volets sont aujourd'hui fermés. Ce sont des résidences secondaires. Mais les vacances des Parisiens approchent. Ce sera dans trois semaines. L'élu s'attend donc à recevoir d'autres appels, mécontents.

Et en attendant un retour à la normale, un arrêté préfectoral interdit la commercialisation des coquillages prélevés de l'embouchure du Trieux, jusqu'à Bréhat et jusqu'à l'entrée de Paimpol.