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Orage de grêle en Dordogne : "L'État nous a abandonnés", témoigne un agriculteur de la Confédération paysanne

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Les agriculteurs du Ribéracois manifestent ce mardi 24 janvier à Périgueux. Ils réclament de meilleures indemnisations suite à l'orage de grêle qui a dévasté par endroit 100% des cultures en juin 2022.

Le 20 juin 2022, un violent orage de grêle frappait le Riberacois, détruisant les toitures, les cultures. Le 20 juin 2022, un violent orage de grêle frappait le Riberacois, détruisant les toitures, les cultures.
Le 20 juin 2022, un violent orage de grêle frappait le Riberacois, détruisant les toitures, les cultures. © Radio France - Louis de Bergevin

Les agriculteurs du Ribéracois manifestent ce mardi 24 janvier à Périgueux. Ils veulent se faire entendre de l'État et demandent des indemnisations à la hauteur des dégâts subis dans l'orage de grêle de juin dernier. Sur France Bleu Périgord ce mardi, Jules Charmoy, membre du comité départemental de la confédération paysanne de Dordogne, a expliqué les difficultés auxquels sont confrontés ses collègues. "L'État a abandonné les sinistrés du Ribéracois. Des gens qui ont tout perdu dans un orage de grêle qu'on n'avait jamais vu. Aujourd'hui, les indemnisations sont insuffisantes. On ne peut pas s'en satisfaire."

Les dégâts sont importants : "Moi, j'ai perdu environ 100.000 euros. J'ai reçu 10.000 euros. Ce n'est clairement pas suffisant. Surtout qu'on est sur une année où tout a augmenté. On avait investi plus pour un résultat qui est de zéro ? La plupart du temps, on n'a rien ramassé sur les parcelles grêlées."

Par endroits, les cultures ont été détruites à 100% "Là où on a eu le plus de grêle, on a des exploitants totalement désespérés et qui n'ont pas les moyens de redémarrer, de remettre en culture, alerte Jules Charmoy. Ils n'ont pas assez d'alimentation pour leurs troupeaux pour finir l'hiver, ne peuvent pas réparer leurs bâtiments. Certains n'ont pas le moindre espoir de redémarrer et ils vont se retrouver en cessation d'activité très rapidement."

Certains agriculteurs n'étaient pas assurés parce que ça coûte trop cher

Les manifestants doivent rencontrer les services de l'État à la préfecture. Ils vont demander qu'on écoute d'abord les problèmes humains, mais aussi les problèmes financiers. "Et que le fond de solidarité national qui a été mis en place dans la nouvelle loi sur les assurances récoltes soit activé rétroactivement pour cet orage du 21 juin", demande la confédération paysanne.

Il faut aussi se pencher sur les assurances, trop chères selon eux. À tel point que de nombreux exploitants s'en passent. "le système d'assurances est en train d'être réformé. Mais ça fait des années que notre système d'assurances est extrêmement cher. Aujourd'hui, les trésoreries des exploitations sont trop tendues depuis une quinzaine d'années pour se permettre de payer ces assurances à grande échelle."

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