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Tempête Larisa : de nouveaux dégâts rappellent des "mauvais souvenirs" aux habitants du Ribéracois

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Dans la nuit du 9 au 10 mars, les rafales de vent de la tempête Larisa se sont abattues sur la commune de Ribérac, en Dordogne. Certaines des bâches posées sur les toits des habitations après l'orage de grêle de juin 2022 se sont envolées et des tuiles sont tombées sur les routes.

Les tuiles d'une habitation sont tombées cette nuit sur une route du centre-ville de Ribérac. Les tuiles d'une habitation sont tombées cette nuit sur une route du centre-ville de Ribérac.
Les tuiles d'une habitation sont tombées cette nuit sur une route du centre-ville de Ribérac. © Radio France - Gabin Grulet

Bertil court derrière deux cartons de marchandises qui s'envolent le long de la route. Le vent souffle encore, ce vendredi 10 mars au matin, dans le centre-ville de Ribérac, après une nuit marquée par les fortes rafales de la tempête Larisa. Le responsable du restaurant l'Escapade Gourmande reste sur le "qui-vive" mais est soulagé que son toit, encore en travaux, ne soit pas endommagé. Car en juin 2022, toutes les habitations avaient été frappées par un violent orage de grêle et la plupart d'entre-elles sont encore fragiles.

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"Les bâches n'ont pas résistées", soupire Bertil en regardant la toiture de son voisin qui, elle, a été impactée. Des tuiles ont glissées et jonchent encore le trottoir. Elles ont touché le capot d'une voiture et cassé une vitre. Sur de nombreuses autres maisons, les bâches mises en place après l'orage se sont envolées ou sont en train de se déchirer. "Ca rappelle de mauvais souvenir", déclare-t-il.

"Nous sommes traumatisés"

L'orage de grêle a marqué les esprits de la population. "Nous sommes traumatisés, admet Hélène venue faire ses courses sur le marché, on appréhende dès qu'il y a un événement climatique exceptionnel". Cette habitante de Vanxains, l'une des zones les plus touchées en juin, a vu sa maison être presque entièrement détruite. Tout comme Mireille, réveillée par le vent pendant la nuit et qui a découvert les dégâts ce matin. "Chez mes voisins, les bâches se sont déchirées. Il y avait des tuiles et branches par terre", déclare celle qui craint que "la terre se mette de nouveau en colère".

La bâche noire qui couvre l'une des tours de l'hôtel de ville se dresse également comme un drapeau et menace de tomber. "Il y en a des centaines comme ça dans la commune", constate le maire Nicolas Platon. Ce matin, il a reçu de nombreux appels d'habitants inquiets. La municipalité a installé de nouvelles barrières de sécurité sur les routes et a débuté un recensement des maisons en difficulté.

La reconstruction prendra plusieurs années

"Les bâchages n'ont pas forcément été fait dans les règles, ils sont fragiles", reconnaît l'élu. Posées dans l'urgence de la situation, les bâches n'ont souvent jamais été retouchées et ne résistent plus aux vents violents. "Les toits, on ne les refait pas tous en six mois ou un an", poursuit Nicolas Platon qui rappelle que la commune compte 1700 foyers.

"Il y a beaucoup de travail", confirme le restaurateur Bertil qui demande lui des "renforts". Selon lui, il n'y a pas assez d'entreprises qui reconstruisent et "les gens n'en peuvent plus d'attendre".

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