Le coût des dégâts des orages de grêle a dépassé celui de la tempête Xynthia pour l'assureur Groupama
Presque un an après l'orage de grêle qui a dévasté le Ribéracois au mois de juin 2022, l'assureur Groupama assure que le chiffre des dégâts pour ses assurés dépasse dans la région le coût de la tempête Xynthia en 2010. Les réparations prendront au minimum deux ans.
Les orages de grêle d'il y a un an dans les dix départements gérés par la caisse d'assurance Groupama Centre-Atlantique ont fait plus de dégâts que la terrible tempête Xynthia en 2010. Et c'est la Dordogne qui a subi le plus de dégâts. En tout cas, c'est ce qui ressort des chiffres de l'entreprise, qui assure beaucoup d'agriculteurs du Ribéracois et de six agriculteurs sur dix en France, qui a fait un bilan de l'année passée ce jeudi 4 mai.
Presque un an après l'orage de grêle dévastateur du mois de juin 2022, et alors que beaucoup des sinistrés ont toujours des bâches sur leurs toits. L'entreprise fait le bilan : elle a déjà versé 42 millions d'euros rien qu'en Dordogne, pour indemniser les dégâts. Un chiffre considérable.
5200 voitures et 3715 maisons grêlées
Dans le détail, rien qu'en Dordogne, l'assureur a compté 5200 voitures à débosseler, 3715 maisons grêlées, et ces chiffres représentent seulement les assurés chez Groupama. Le pire, c'est pour les agriculteurs parce qu'eux ils ont tout perdu. La maison grêlée, les bâtiments agricoles troués, et les récoltes ravagées.
"Aujourd'hui, on n'a pas tout à fait terminé de débosseler les véhicules mais il n'en reste que quelques dizaines ou centaines", explique Richard Salles, le président de Groupama Dordogne, lui-même éleveur laitier : "La situation est différente pour les bâtiments, là c'est différent suivant l'intensité de l'événement, qu'on soit à Vanxains ou en périphérie de l'orage".
Deux ans "au minimum" pour réparer les dégâts
L'assureur a déjà versé 28 000 euros en moyenne par exploitation agricole. En majorité, ce sont seulement des acomptes qui ont été versés pour l'instant, parce qu'il faut attendre que les artisans fassent les travaux. Les entreprises sont toujours débordées, on manque toujours de tuiles pour réparer les toits, et certains chantiers comme le désamiantage des bâtiments grêlés prendra beaucoup de temps car il y a très peu d'entreprises spécialisées pour intervenir.
"On va dire qu'on n'a pas encore fait la moitié du chemin", explique le président de Groupama en Dordogne pense que ça prendra deux ans, au minimum, pour qu'on ne voie plus de bâches sur les toits du Ribéracois.
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