Les musulmans de Nice, marqués par la tragédie à Gaza, refusent une grande salle pour la fin du ramadan

Christian Estrosi avait proposé ce lundi 8 avril de mettre à disposition des musulmans de Nice une grande salle pour qu'ils puissent se réunir pour la fin du ramadan. En 2023, la salle du palais Nikaïa de Nice avait été ainsi proposée par le maire de Nice, et cette grande salle avait rassemblé de nombreux fidèles.

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Mais cette année, face à la situation dans la bande de Gaza, théâtre d'une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, le ton est totalement différent.

Une fin de ramadan triste et amer en raison de la guerre

L'imam Otmane Aïssaoui qui représente l’Union des Musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) assure que "l'état d'esprit de cette fin de ramadan est à la tristesse face à la tragédie en Palestine (...) la fête habituelle a un goût amer.

Ce mercredi 10 avril, pour la fin du mois du ramadan les prières se feront dans les lieux habituels avec plusieurs services assurés à 7h30 et 8h30 et d'autres services seront proposés dans la matinée s'il y a une forte affluence." Il ajoute "regretter que le maire de Nice n'ait pas eu un mot pour les morts à Gaza."

L'UMAM revendique être suivie par sept grandes mosquées à Nice, mais aussi des mosquées à Cannes, Mouans-Sartoux, Antibes et Menton. Selon cet imam, les Alpes-Maritimes comptent quelques 40.000 fidèles.

"Un peu de retenue, un moment de recueillement pour la paix (...) il faut de la sérénité et un climat apaisé. Il n'est pas question de faire un rassemblement à grande échelle, les musulmans se rassemblent dans la discrétion" assure également de son côté Boubakeur Bekri secrétaire général du Conseil régional du Culte musulman PACA (CRCM) et  représentant pour les Alpes-Maritimes (le CFCM qui n'est plus une instance de dialogue avec l'État).