Exercice Tsunami à Frontignan, l'occasion de tester un nouveau système d'alerte pour les habitants

Pas de panique, il ne s'agit que d'un exercice. Dans le secteur de Frontignan ce vendredi, un dispositif d'alerte massive, appelé FR-Alert, va être déclenché auprès de tous les détenteurs d'un téléphone portable. Un test, grandeur nature suite à une catastrophe naturelle.

Le scénario commence par un séisme en Méditerranée. C'est alors une course contre la montre : la préfecture de l'Hérault est prévenue qu'un tsunami va s'abattre sur les côtes une heure et demie plus tard. La zone de danger est identifiée, il s'agit de Frontignan-plage. Mais dans la réalité, les 14 communes littorales du département de l'Hérault pourraient être concernées par un tel risque, des communes très touristiques, avec des ports et des plages.

Après avoir activé la cellule de crise, le préfet décide d'informer la population du danger. Grâce au dispositif FR-Alert. Si vous vous trouvez dans le secteur de Frontignan, vous recevrez automatiquement un message qui s'affichera sur l'écran de votre smartphone. Ce message vous indiquera la nature du danger, sa localisation précise, et surtout le comportement à adopter : "restez chez vous à l'abri" par exemple ou "bien évacuez la zone au plus vite."

Les habitants sont invités à jouer le jeu et à suivre les consignes qui arriveront sur leur téléphone pour tester aussi leur réactivité et les capacités d'intervention des secours. En cas de tsunami, il faut aller très vite.

"On a rédigé un plan pour identifier tous les points hauts de chaque commune du département de l'Hérault soumise au risque tsunami"

"On leur propose de faire comme s'il y avait un tsunami et dans ces cas-là, de rejoindre une zone refuge. Parce que le principe du tsunami, c'est aller vite se réfugier quelque part. On a rédigé un plan pour pouvoir savoir dans les communes qui sont soumises à ce risque, c'est-à-dire toutes les communes littorales du département où on peut trouver un point haut pour que toutes les populations se réfugient. Donc, ce qu'on va tester, c'est la capacité des populations à réagir à la notification, FR-Alerte. On n'a jamais fait cet exercice dans le département, c'est très important. Et puis, voir comment on réagit en cas de tsunami parce qu'il faut aller très très vite. Vous imaginez que si le tsunami arrive, il faut être très très réactif. C'est l'intérêt de cet exercice." explique Elisa Basso, directrice de cabinet du préfet de l'Hérault.

Rassurez vous, le déclenchement de FR-Alert ne veut pas dire que l'État détient tous nos numéros de téléphone. Le dispositif passe par les antennes relais qui redistribuent aux téléphones allumés dans les alentours.

C'est la première fois que le dispositif FR-Alert est testé dans l'Hérault. Un dispositif qui pourra toucher plus de personnes puisqu'il ne nécessite pas d'être préinscrit à un dispositif d'alerte ou de télécharger une application. Les pompiers et les forces de l'ordre (police et gendarmerie) seront associés à l'exercice.