En Mayenne, l'état-major des pompiers accélère pour recruter des volontaires

Le gouvernement a lancé mardi le "Beauvau de la sécurité civile", qui va réunir sur plusieurs mois tous les acteurs du secteur pour réfléchir aux évolutions de financement et aux métiers du secteur. Ce rendez-vous intervient près de 30 ans après la loi de départementalisation des services d’incendie et de secours (Sdis) et 20 ans après celle sur la modernisation de la sécurité civile.

Parmi les sujets mis sur la table : le statut des volontaires. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France compte bien défendre le modèle français basé sur le volontariat, aujourd'hui menacé par une directive européenne relative au temps de travail.

En Mayenne, les entreprises sont de plus en plus investies dans la gestion de leurs salariés qui sont aussi volontaires dans une caserne. Sur les 44 centres de secours du département, quatre sont composés et de volontaires et de professionnels (Laval, Château-Gontier, Mayenne, Changé) et ailleurs ce sont des volontaires qui assurent les interventions.

Les pompiers sont surtout appelés en journée dans la semaine. Pour les volontaires, il faut donc bien souvent pouvoir quitter son travail. Depuis le début de l'année, l'état-major du SDIS de la Mayenne met les bouchées doubles pour formaliser au mieux leurs disponibilités.

Quinze conventions ont été signées avec des entreprises ou des communes ces derniers mois et une vingtaine d'autres devraient l'être dans les prochaines semaines, c'est quasiment déjà autant que pour toute l'année dernière. Il y a eu par exemple quatre conventions à Andouillé pour des agents communaux, quatre aussi sont en préparation à Juvigné et à Gorron, presque tout le personnel du service technique de la ville est volontaire.

Au lieu de libérer les salariés pendant une journée ou une demi-journée, ils sont mis à disposition du SDIS de la Mayenne quelques heures par jour, de façon plus perlée. Le département compte plus de 1.300 pompiers volontaires et 130 professionnels.