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Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, le Tarn-et-Garonne continue à accueillir des réfugiés

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À Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, l'association Occitalien a aidé une centaine de réfugiés depuis le début de la guerre en Ukraine. Certaines familles repartent et d'autres continuent à arriver. Le mois dernier, la commune de Montclar-en-Quercy a accueilli une quinzaine d'exilés.

Les bénévoles d'Occitalien aident les réfugiés ukrainiens à leur arrivée, le local de Montauban sert de boutique solidaire. Les bénévoles d'Occitalien aident les réfugiés ukrainiens à leur arrivée, le local de Montauban sert de boutique solidaire.
Les bénévoles d'Occitalien aident les réfugiés ukrainiens à leur arrivée, le local de Montauban sert de boutique solidaire. © Radio France - MM

C'était il y a tout juste deux ans. Le 24 février 2022 débutait la guerre en Ukraine avec l'entrée dans le pays de l'armée russe. En Occitanie, la chaine de solidarité s'est organisée à la même période, portée par des associations comme Occitalien, installée à Montauban (Tarn-et-Garonne).

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Les bénévoles ont aidé plus d'une centaine de réfugiés ukrainiens, logés dans des chalets de vacances mis à disposition par la commune de Montclar-de-Quercy.

Et après deux ans de conflit, l'exil se poursuit : une quinzaine de nouveaux arrivants a posé ses bagages dans ces chalets depuis le début de l'année.

"J'aimerais rentrer dans mon pays"

Rester en France ou repartir en Ukraine, c'est l'éternel dilemme des familles de réfugiés. Sofia, 9 ans, est arrivée avec sa mère et son frère au début de la guerre. Assise dans le local d'Occitalien, à Montauban, elle montre sur le téléphone de sa mère des images de Karkhiv, sa ville d'origine. On y voit son école soufflée par les explosions.

Depuis deux ans, la petite fille est scolarisée à Montclar. "Ici je me sens bien mais quand même, une fois que la guerre sera finie, j'aimerais rentrer dans mon pays et retrouver la paix", confie-t-elle. Elle raconte aussi qu'une de ses camarades de classe, restée à Kharkiv, est morte sous les bombes. À coté de Sofia, sa mère hoche la tête avec un air grave. Svetlana ne peut pas promettre à sa fille un retour prochain: "Pour l'instant je me dis que nous allons rester en France. À la fin de la guerre, on verra, j'attends de voir comment ça va se passer."

Pourtant, elle voudrait garder espoir comme sa fille: "Même si je me suis habituée à la vie ici en France, je voulais retourner en Ukraine parce que, là-bas, il y a mes parents."

Face à elles, Olga traduit les conversations. Elle est bénévole à Occitalien et elle a aussi quitté l'Ukraine il y a deux ans. "J'ai pris mes petits enfants pour venir ici, à Montclar. Ils sont restés avec moi pendant six mois puis ils sont repartis ." Sa famille est originaire de l'Ouest de l'Ukraine, au sud de Lviv, et donc moins exposée aux bombardements de l'armée russe.

Neuvième convoi humanitaire

Face à ces nouvelles arrivées de réfugiés dans le Tarn-et-Garonne, Pascal Serrier, président d'Occitalien, n'est pas surpris. "On revient du front, on y était il y a trois semaines. On était à Kharkiv, c'est une ville lourdement bombardée chaque semaine. Quand on voit qu'il y a encore des habitants qui restent là-bas, on se demande comment ils font. Evidemment, les bombardements ça fait fuir les gens sur place."

Il s'agissait du neuvième convoi d'aide humanitaire envoyé en Ukraine par cette association du Tarn-et-Garonne. L'équipe de bénévoles du Tarn-et-Garonne a aussi eu l'occasion de visiter une école, à Kharkiv: "L'école "normale", ça n'existe plus, les cours sont donnés en sous-sol, dans les métros. Donc quand on voit ça, je pense que c'est normal d'aider les civils."

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a fait quelque quatre millions d'exilés en Europe. Selon les dernières estimations, la France a accueilli plus de 110.000 réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit.

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