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Fermeture de l'abattoir de Montauban : La volte-face du département du Tarn-et-Garonne mise en cause

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La Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne et les acteurs de la filière alertent : si rien ne se passe, le tribunal de commerce prononcera la liquidation de l'abattoir de Montauban le 12 décembre.

L'entrée de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne à Montauban. L'entrée de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne à Montauban.
L'entrée de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne à Montauban. © Radio France - Alexandre Vau

La vive inquiétude de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne et des acteurs de la filière viande réunis ce jeudi à Montauban au sujet de l'abattoir. Si rien ne se passe, le projet de reprise via une société coopérative d'intérêt collectif ne verra jamais le jour. Et le tribunal de commerce prononcera sa liquidation lors de la prochaine audience prévue le 12 décembre.

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Pour rappel, en juillet dernier, l'ancien repreneur la SARL Bas-Quercy a déposé le bilan laissant dans l'expectative les 16 salariés de l'abattoir et près de 1.000 éleveurs du Tarn-et-Garonne qui dépendent du dernier abattoir dans le département. Selon la Chambre d'agriculture et les autres acteurs du projet de reprise, le problème vient du département qui s'était engagé à hauteur de 500.000 euros. Mais la somme n'a toujours pas été débloquée.

500.000 euros provisionnés, mais pas débloqués

Pour rappel, voilà près de deux ans que la Chambre d'agriculture et les acteurs de la filière discutent avec le président du département Michel Weill, mais aussi les communautés de commune du Tarn-et-Garonne et la mairie de Montauban pour sauver l'abattoir. Tout le monde était d'accord depuis un an sauf que la participation du département à hauteur de 500.000 euros dont 450.000 euros pour le rachat du site à la ville de Montauban n'ont toujours pas été débloqués.

La somme a été provisionnée en juin dernier, nous assure le Conseil départemental. Mais le vote pour débloquer cette somme a été sans cesse repoussé. Sur ce point, les élus du Conseil départemental ne souhaitent pas s'expliquer, nous dit-on. Mais le département rappelle que toutes les communautés de communes du Tarn-et-Garonne n'ont pas toutes délibéré.

Le baroud d'honneur des porteurs du projet

Un problème politique face à une urgence économique, regrette les porteurs du projet qui espèrent atteindre les 4.000 tonnes par an pour être rentable en misant sur la production locale. Face à ce retournement de situation, le président de la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne Alain Iches a poussé un coup de gueule. Il veut garder espoir de conserver le dernier abattoir du département et le seul multi-espèce (ndlr, où on peut abattre au même endroit : bovins, ovins, caprins et porcs) dans le secteur avec Saint-Gaudens à près de deux heures de route de Montauban puisqu'il n'y a plus d'abattoirs à Toulouse. Mais il faut faire vite.

"Nous sommes arrivés devant le tribunal de commerce avec un dossier incomplet. On n'a pas d'explication concrète. Vous savez comment ça se passe : on reporte tout le temps sur les autres. Je pense que parfois il faut avoir le courage d'assumer ses responsabilités. Est-ce qu'on ne peut pas trouver une solution tous ensemble? Moi je suis prêt à me mettre au tour d'une table et à réexpliquer le problème mais il faut faire vite, très vite. Mais je pensais que tout le monde avait compris le problème déjà."

Conserver le dernier abattoir du département

Sinon les 1.000 éleveurs tarn-et-garonnais seront obligés d'aller faire abattre leurs bêtes dans le Lot-et-Garonne, l'Aveyron ou le Tarn. Et avec le prix du carburant, le coût des charges et la souffrance engendrée sur les animaux, beaucoup d'exploitants risquent de stopper leur activité. Il y a un an et demi déjà, l'autre abattoir du département a mis la clé sous la porte. Si celui de Montauban ferme, il n'y aura plus d'abattoir dans le Tarn-et-Garonne.

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